Dix-sept des principaux distributeurs de vêtements américains et canadiens ont annoncé mercredi un programme pour renforcer les conditions de sécurité des ouvriers des usines de textile au Bangladesh, après l'effondrement d'un immeuble en avril qui avait fait plus de 1100 morts.

Ces grands groupes, emmenés par Walmart et Gap notamment, estiment les conditions de sécurité actuelles au Bangladesh «inacceptables» et affirment que toutes les parties impliquées dans l'importante industrie du textile dans le pays doivent rendre des comptes, que ce soit les propriétaires d'usines, le gouvernement ou les acheteurs.

Ces 17 sociétés ont donc établi un programme sur cinq ans, le Bangladesh Worker Safety Initiative («Initiative pour la sécurité des travailleurs au Bangladesh»), qui met en place un calendrier contraignant pour des inspections et la formation des ouvriers notamment, ont-elles indiqué dans un communiqué.

«Les standards de sécurité des usines au Bangladesh sont inacceptables et nous devons faire des efforts collectivement. Nous pouvons empêcher de futures tragédies en consolidant et en amplifiant nos efforts pour apporter des progrès réels et soutenus», ajoute les distributeurs.

Cette initiative fait suite à un engagement similaire lancé lundi par 70 grandes chaînes de distribution, principalement européennes, visant à améliorer la sécurité dans les usines au Bangladesh, qui ont connu ces dernières années de multiples accidents et incendies.

L'effondrement en avril d'un immeuble de neuf étages, le Rana Plaza, un accident dû au non-respect des normes de construction, a fait 1129 morts dans la banlieue de Dacca.

Le Bangladesh est le deuxième exportateur de vêtements au monde, fournissant notamment des marques occidentales telles que Walmart, Carrefour ou encore H&M. Pilier de l'économie, le secteur représentait l'an dernier 80% des exportations s'élevant à 25 milliards de dollars.