De meilleures ventes canadiennes ont aidé la Compagnie de la Baie d'Hudson (T.HBC) à réduire sa perte au premier trimestre et à augmenter ses revenus malgré l'effet néfaste des conditions météorologiques inhabituellement froides sur ses activités américaines.

«Nous sommes déçus de la façon dont nos ventes se sont comportées aux États-Unis», a indiqué mercredi le chef de la direction, Richard Baker, lors d'une conférence téléphonique avec des analystes, tout en ajoutant que leur performance était «très conforme à celle de nos pairs, particulièrement ceux du nord-est des États-Unis».

La Baie d'Hudson a attribué ses solides ventes au Canada à plusieurs efforts récents pour améliorer sa performance, notamment au chapitre de la productivité des magasins, des ventes de commerce électronique et d'un partenariat avec Topshop/Topman.

Les ventes de La Baie ont profité de la solide performance des vêtements pour hommes, des souliers, cosmétiques, sacs à mains et accessoires pour femmes, ainsi que de certaines catégories de produits pour la maison.

Les ventes en ligne ont contribué à la croissance des revenus au cours du plus récent trimestre, grâce à leur augmentation de 33% à 31,1 millions de dollars.

«Nous avons réalisé d'excellentes ventes (dans nos magasins La Baie ouverts depuis au moins un an), et nous continuons à mettre la barre haute pour nos concurrents», a affirmé M. Baker.

Les ventes des magasins Lord & Taylor's ont cependant été affectées par les conditions météorologiques défavorables. La contre-performance des ventes de vêtements et souliers pour femme a annulé la vigueur de celles de vêtements pour hommes, sacs à main, accessoires et cosmétiques. Lord & Taylor avait aussi déçu au quatrième trimestre en raison des conséquences du passage de l'ouragan Sandy.

«Certains articles, que ce soit les sandales ou d'autres marchandises pour des températures plus chaudes, ne se sont pas aussi bien vendus que pendant la même période l'an dernier», a précisé M. Baker.

«Évidemment, les températures avaient été particulièrement chaudes l'an dernier et la tendance pour les sandales avait vraiment été plus forte (...) que cette année.»

Même si les conditions météorologiques ont été semblables dans le nord-est de l'Ontario, a-t-il ajouté, l'exposition à cet élément a été amoindrie par le fait que les activités canadiennes de l'entreprise s'étendent d'un océan à l'autre.

Pour le trimestre clos le 4 mai, la plus grande chaîne de grands magasins au Canada a affiché une perte nette de 80,7 millions, montant qui comprend une charge de 59,5 millions liés aux activités non poursuivies. L'an dernier, La Baie avait réalisé une perte nette de 129,7 millions, incluant une charge de 82,7 millions pour les activités non poursuivies.

La perte ajustée s'est établie à 14,3 millions, soit 12 cents par action, comparativement à une perte ajustée de 23,3 millions, ou 22 cents par action, au même trimestre en 2012.

Les revenus ont avancé de 4,2% à 884 millions, en regard de revenus de 848,2 millions $ lors de la période comparable l'an dernier. Les ventes des magasins canadiens ouverts depuis au moins un an ont progressé de 7,6%, tandis que celles des magasins Lord & Taylor comparables, aux États-Unis, ont régressé de 1,4%.

La perte ajustée était plus importante que celle de 9 cents par action qu'attendaient les analystes, mais le chiffre d'affaires a surpassé celui des prévisions, qui était de 863 millions $.

La Compagnie de la Baie d'Hudson est la plus vieille société en Amérique du Nord. Elle compte 90 magasins La Baie au Canada, ainsi que 69 magasins Déco Découverte. Elle est présente aux États-Unis sous la bannière Lord & Taylor, qui compte 48 emplacements.

Son action a avancé mercredi de 2 cents à la Bourse de Toronto, pour clôturer à 16,18 dollars.