Chez les grands détaillants, on ne parle plus de Boxing Day, mais de Boxing Week. Un appât de plus pour les consommateurs! Or, est-ce qu'une tempête comme celle de jeudi glace les friands de rabais? «C'est certain que moins de gens se sont déplacés dans nos magasins, note Thierry Lopez, directeur marketing, Québec, de Future Shop. Par ailleurs, on constate une hausse notable du nombre de visites sur l'internet: une augmentation dans les deux chiffres en pourcentage cette année, en fait. Il faut dire que notre service en ligne compte maintenant aussi le téléphone mobile et la tablette.»

Les clients qui ont manqué les soldes des 26 et 27 décembre chez Future Shop peuvent se rabattre sur une autre sélection de produits soldés depuis hier. «Il y a suffisamment de prix incitatifs, note Thierry Lopez. Ça peut aller jusqu'à un rabais de 700$ sur un téléviseur.»

Fermeture devancée

La clientèle des boutiques de vêtements s'est aussi fait désirer jeudi, malgré des rabais allant de 50% à 60% sur la marchandise. «On a fait moins d'argent que le 27 décembre l'an dernier, c'est sûr», dit une employée d'une boutique BCBG du centre-ville de Montréal.

«Il a fallu fermer la boutique plus tôt, à 18h au lieu de 21h, à cause de la baisse marquée d'achalandage, note Audrey Jacob, employée d'une boutique Bedo de la rue Sainte-Catherine Ouest. Cela a ainsi permis aux employés de rentrer de façon sécuritaire à la maison.»

Le lendemain de la tempête, hier, on s'attendait donc à une augmentation de la clientèle de 20% par rapport à un 28 décembre «traditionnel», chez Bedo.

«Les gens devraient venir en grand nombre! disait aussi Thierry Lopez, hier matin. Les tempêtes, on en a tous les hivers. Les gens restent alors à la maison, mais notent les spéciaux. L'avantage, c'est que les soldes ne sont pas concentrés sur une seule journée. Future Shop est réputée pour son Boxing Day. On a des files d'attente lors de cette période, de loin la plus importante de l'année pour l'ensemble de notre chaîne. On prend donc ça très au sérieux et on s'assure que le déplacement en vaut la peine.»

«La tempête a effectivement eu un impact sur l'achalandage dans nos magasins, mais la journée d'hier ne devrait pas avoir d'incidence sur l'ensemble de nos activités et nos ventes, car nous savons que les gens viendront nous voir à cause de notre offre globale», souligne Marie-Ève Francoeur, chef divisionnaire adjoint, relations avec les médias de Bell.

Les pelles s'envolent

Une surprise? Chez les quincaillers, les pelles et les souffleuses ont trouvé preneurs facilement au lendemain de la tempête. «Jeudi, c'était mort ici, dit Marie, une employée du Rona l'Entrepôt d'Anjou. Mais vendredi (hier), il y a eu plus de monde. Les souffleuses sont toutes parties!»

Pour les restaurateurs du centre-ville de Montréal, il n'y a évidemment pas eu foule non plus. «On n'attendait personne... et on a eu 12 clients, comme prévu! dit Antoine, le gérant de L'Aromate. C'est les vacances.»

«Plusieurs réservations ont été annulées ou reportées, ajoute Stéphanie, une hôtesse de chez Bâton Rouge, au coeur du Quartier des spectacles de Montréal. Moins de passants se sont arrêtés. Certains serveurs ne sont donc pas venus travailler. Aujourd'hui aussi (hier), c'est très tranquille. Comme ça l'est généralement après Noël.»