La bataille pour le contrôle de Rona (RON.TO) pourrait être mise sur la glace pendant plusieurs mois après que le détaillant eut annoncé jeudi une assemblée annuelle pour le 14 mai.

L'entreprise a aussi indiqué avoir demandé à la firme de chasseurs de têtes recherchant un nouveau chef de la direction d'identifier des candidats potentiels comme administrateurs, alors qu'elle songe à augmenter la représentation à l'extérieur du Québec.

La porte-parole Michelle Laberge a soutenu que ces actions étaient déjà en cours avant que Invesco Canada, le deuxième actionnaire en importance, n'annonce mercredi qu'elle tenterait de retirer les administrateurs actuels et d'en élire de nouveaux au conseil d'administration.

Mme Laberge a affirmé qu'il avait été demandé dès septembre à la firme Korn/Ferry International de rechercher de nouveaux administrateurs.

Une requête pour remplacer Robert Dutton a seulement été ajoutée au mandat à la suite de la démission du chef de la direction la semaine dernière.

En annonçant la tenue de l'assemblée annuelle en mai, Mme Laberge a affirmé que Rona excluait la possibilité d'ici là d'une assemblée extraordinaire des actionnaires.

La porte-parole n'a pas voulu préciser combien d'administrateurs pourraient être remplacés, mais les 11 membres actuels auraient toujours l'intention de se représenter. Il y a aussi deux postes vacants.

Rona doit identifier ses candidats en mars prochain dans sa circulaire d'information. Tout actionnaire peut soumettre ses propres candidats.

Invesco n'avait pu être jointe dans l'immédiat pour commenter les annonces de Rona.

Dans un communiqué laconique publié mercredi, la firme Invesco, qui gère notamment les placements Trimark et PowerShares, a dit se préparer à demander la tenue d'une assemblée extraordinaire des actionnaires de Rona «dans le but de retirer les administrateurs actuels et d'en élire de nouveaux pour prendre leur place».

Invesco contrôle 12,3 millions d'actions de Rona, soit un peu plus de 10 pour cent du capital-actions du détaillant de Boucherville.

Plusieurs actionnaires sont mécontents que le conseil d'administration de Rona ait rejeté du revers de la main, l'été dernier, une offre d'achat non sollicitée de 1,76 milliard $ déposée par le géant américain Lowe's.