Les détaillants et les fabricants montent au créneau pour dénoncer l'intention de Québec de rendre obligatoires les inscriptions en français sur six types d'électroménagers.

À l'heure actuelle, le Règlement sur la langue du commerce et des affaires de la Charte de la langue française prévoit une dérogation pour les inscriptions gravées, incrustées, rivetées ou soudées que l'on trouve sur les cuisinières, fours à micro-ondes, laveuses, lave-vaisselle, réfrigérateurs et sécheuses.

Or, en avril, le gouvernement a adopté un règlement afin de mettre fin à cette dérogation.

Dans une lettre envoyée en mai à la ministre de la Culture, Christine St-Pierre, le président du Conseil québécois du commerce de détail, Gaston Lafleur, soutient que le changement aura des impacts «très significatifs» pour les détaillants, pour les consommateurs et même pour l'économie québécoise.

Nathalie St-Pierre, vice-présidente du Conseil canadien du commerce de détail, a également écrit à la ministre. Selon elle, «l'adaptation des chaînes de montage pour accommoder les modifications réglementaires coûterait quelque 165 millions $».

De son côté, l'Association of Home Appliance Manufacturers, dont le siège social est situé à Washington, prévient que le nouveau règlement «pourrait engendrer une diminution de l'éventail d'appareils disponibles à la clientèle et, potentiellement, des prix plus élevés au Québec».

En 2009, l'Office québécois de la langue français estimait qu'à peine 25% des électroménagers vendus au Québec portaient des inscriptions en français, contre plus de 75% au moment de l'adoption de la Charte de la langue français, en 1977.