Les actionnaires du mastodonte mondial de la vente au détail Wal-Mart (WMT) ont profité de l'élection des membres du conseil d'administration pour témoigner de leur mécontentement envers les principaux dirigeants de l'entreprise, dans la foulée d'allégations de corruption au Mexique.

Les données dévoilées lundi par Wal-Mart démontrent que 13% des 3,4 milliards d'actions ont été votées contre la réélection du chef de la direction Mike Duke.

De plus, 13% des actions ont été exprimées en défaveur du président du conseil d'administration Robson Walton, le petit-fils du fondateur Sam Walton; 15,6% contre l'ancien chef de la direction Lee Scott; et un peu plus de 13% contre Christopher Williams, le président et chef de la direction du Williams Capital Group, qui est membre du comité de vérification de Walmart.

Wal-Mart a annoncé que ces quatre membres, en plus de onze autres déjà en poste, ont été réélus lors du vote de vendredi. Une nouvelle candidate - Marissa Mayer, une vice-présidente de Google - a aussi été élue.

Les actionnaires militants n'avaient que de faibles chances d'évincer ces dirigeants, puisque les descendants de Sam Walton détiennent environ 50% des actions de Walmart. Les résultats témoignent toutefois d'une érosion spectaculaire des appuis au conseil d'administration, dont le taux d'approbation moyen des cinq dernières années se chiffre à 98,4 pour cent.

Le quotidien New York Times affirmait en avril que Walmart avait omis d'informer les autorités après avoir découvert que des dirigeants ont versé des millions de dollars en pots-de-vin au Mexique pour accélérer l'obtention de permis de construire et d'autres faveurs.