Un arbitre décidera de la première convention collective de deux Couche-Tard syndiqués, a annoncé aujourd'hui la CSN.

Les employés des dépanneurs de Saint-Liboire et de Saint-Hubert ne réussissaient pas à s'entendre avec leur employeur, selon la centrale syndicale.

Le recours à un arbitre était devenu nécessaire, a expliqué Jean Lacharité, responsable de la campagne de syndicalisation. Les clauses salariales se seraient révélées particulièrement problématiques.

«On était en processus de conciliation. On a cheminé, mais ça traînait de la patte. Après un certain temps, on a décidé de demander l'arbitrage», a expliqué le leader syndical.

«Ça donne la garantie qu'on va avoir des premières conventions collectives chez Couche-Tard.»

Selon M. Lacharité, il s'agit certes d'une étape importante pour les employés des deux commerces, mais aussi d'un élément positif dans la campagne nationale de syndicalisation lancée par la CSN.

«Ça lance un message à l'ensemble des salariés de Couche-Tard : c'est possible de se syndiquer, d'obtenir des conventions collectives et d'améliorer ses conditions de travail», a-t-il expliqué en marge de l'annonce.

Le Code du travail prévoit la possibilité d'un arbitrage lorsque les négociations achoppent pour une première convention collective.

Un an après, aucun regret

L'annonce a été faite sur le terrain du Couche-Tard situé à l'angle des rues Saint-Denis et Beaubien à Montréal.

Il y a un an aujourd'hui, la chaîne a décidé de fermer cette succursale en voie de se syndiquer, plaidant que la rentabilité n'était pas au rendez-vous.

Le syndicat des employés affirme pour sa part que le commerce a été fermé pour intimider les autres employés de Couche-Tard qui voudraient s'organiser.

Le vice-président de l'unité locale, Laurent De Gagné, a expliqué à La Presse que lui et ses collègues ne regrettent rien de leur tentative de syndicalisation.

Même son de cloche du côté de Robin Maranda, une employée du dépanneur jusqu'à sa fermeture. Elle a perdu son emploi, mais ne veut pas «s'apitoyer sur [m]on sort» et a participé à l'annonce de la CSN.