Le propriétaire du détaillant HBC depuis bientôt trois ans, l'Américain Richard Baker, est un homme d'affaires surtout aguerri en immobilier commercial.

Et, face aux résultats mitigés de Zellers, c'est manifestement ce qui l'a décidé à monnayer son principal actif caché: des dizaines de baux à termes très avantageux.

«Les baux de Zellers sont connus dans le milieu comme très peu coûteux, parce qu'ils datent du temps où les centres commerciaux consentaient des faveurs à ce type de magasins afin de les attirer et de favoriser leur achalandage», a expliqué Heather Kirk, analyste de sociétés immobilières à la Financière Banque Nationale.

«Ce contexte a changé avec l'essor des power centers comme le Quartier DIX30 sur la Rive-Sud, qui ont réduit l'intérêt des centres commerciaux pour les magasins de grande surface. C'est pourquoi de nouveaux baux seraient plus chers pour une implantation d'importance comme celle de Target.»

Malgré tout, souligne Mme Kirk, le remplacement des Zellers par des nouveaux Target s'annonce de bon augure pour les propriétaires de centres commerciaux. Et ce, même avec la continuité de baux consentis à prix d'aubaine.

«Pour les centres commerciaux, c'est l'occasion de remplacer des magasins affaiblis, les Zellers, par une nouvelle enseigne, Target, beaucoup plus attrayante pour rehausser leur achalandage», selon Heather Kirk.

C'est d'ailleurs ce qui a transpiré hier à la Bourse de Toronto, où les titres de sociétés de centres commerciaux se sont maintenus à contre-courant d'un marché baissier.

Entre autres, les parts de la fiducie immobilière RioCan, qui compte au moins 17 Zellers parmi ses locataires, ont gagné 1%, à 22,22$.

Chez First Capital Realty, qui a 16 magasins occupés par Zellers, les actions sont demeurées stables à 15,05$ en dépit du marché baissier.