Sous la protection de ses créanciers depuis septembre, la chaîne Café suprême vient de s'entendre avec eux hier.

Café suprême, qui a accumulé des créances d'un million de dollars, a déposé une proposition équivalant à 2% du montant dû à ses créanciers ordinaires. La proposition a été acceptée hier lors de l'assemblée des créanciers à Montréal. Si la proposition avait été rejetée, Café suprême aurait été forcé de déclarer faillite.

«La proposition a été ratifiée par environ 70% des créanciers. Il faudra maintenant obtenir la ratification officielle de la proposition par la Cour», dit le syndic Herbert Davis de la firme PSB Boisjoli, qui a été nommé par la Cour afin d'administrer le processus de proposition aux créanciers.

Café suprême a dû déposer une proposition à ses créanciers principalement en raison d'une créance de 680 000$ contractée à l'égard de Invecta Food Services, un ancien franchisé de Café suprême à Victoria en Colombie-Britannique. Café suprême a été condamné à payer cette somme par les tribunaux de la Colombie-Britannique. Selon le syndic Herbert Davis, Invecta Food Services a voté hier en faveur de la proposition de Café suprême.

Créée en 1980, la chaîne Café suprême, dont le siège social est situé à Montréal, opérait plus d'une centaine de cafés-restaurants au Canada, au Moyen-Orient et en Égypte avant de se placer sous la protection de ses créanciers et de rompre ses contrats avec ses franchisés en septembre dernier.

Le président et actionnaire majoritaire de Café suprême, John Essaris, a lancé une nouvelle chaîne de cafés La Prep au cours de l'automne. Café suprême continuera-t-il d'exister? Lors d'une entrevue avec La Presse Affaires la semaine, John Essaris a indiqué ne pas avoir pris de décision à cet effet.