Côté garde-robe, Walmart Canada est devenu fidèle. Mis à part quelques marques nationales (tel Athletic Works), les vêtements de ses 319 magasins du pays se déclinent désormais principalement sous la marque privée George. Les B.U.M., 725 et Penman's n'ont plus leur place dans les rayons. Les derniers inventaires ont été liquidés cet été.

Au cours d'une opération de «plusieurs millions de dollars», l'aire vêtement des magasins de l'entreprise a été réaménagée en juillet et août pour accueillir les sept catégories de la marque tonifiée (Maternité, G21, Bébé, Classique, Plus), qui cible désormais toute la famille. Celle-ci est notamment appuyée par de la publicité à la télé.

Walmart dispose maintenant de moins d'articles offerts en magasin, mais la marque George est mieux identifiée et présentée comme l'option mode abordable aux femmes, qui forment 80% de sa clientèle. «George allait bien. Nos ventes progressaient, mais l'offre était confuse, explique Chantal Glenisson, vice-présidente principale de l'Exploitation, Est du Canada, de Walmart. Les articles étaient trop nombreux. C'était donc difficile à commercialiser. Là, on a actualisé George. On en a fait une marque tendance. Comme pour notre marque maison Great Value, on a un contrôle total sur celle-ci.»

Pour ce faire, Walmart a doublé (à 40) l'équipe affectée au développement des produits George, une marque apparue dans les Walmart américains en 2002 et canadiens en 2005. «On s'occupe maintenant du design, dit Chantal Glenisson. On établit les tendances en matière de couleurs. Une tâche traditionnellement supervisée par nos fournisseurs.»

L'entreprise veut prendre du poids dans un marché dominé par Sears et dans lequel la marque Joe Fresh de Loblaw prend de l'importance. Elle veut consolider son positionnement de one-stop shopping. En matière de vente de vêtements, Walmart occupe 9% d'un marché estimé à 24 milliards au pays. «La marge bénéficiaire dans le secteur du vêtement est appréciable, signale Chantal Glenisson. Cela dit, on est au-dessous de la norme, car on veut garder de bons prix.»

Comme auparavant, les vêtements George se détaillent au maximum à 40$, exception faite de certains manteaux. «Nous sommes aussi compétitifs qu'avant, mais la qualité et les coupes de vêtements sont meilleures», affirme Mme Glenisson.