À défaut d'une Coupe Stanley, les prouesses de Jaroslav Halak et du Canadien de Montréal ont permis à la Cage aux Sports de connaître le trimestre le plus rentable de son histoire.

Pour les mois de mars, avril et mai, le Groupe Sportscene [[|ticker sym='T.SPS.A'|]], qui exploite les restaurants La Cage aux Sports, a réalisé un bénéfice net de 1,6 million, ou 0,38$ par action. Il s'agit d'une hausse de 28,4% comparativement au bénéfice net de 1,2 million enregistré un an auparavant. «En plus, les ventes en mars ont été tranquilles car la fin de la saison régulière n'a pas été très excitante», dit Jean Bédard, président et chef de la direction de Groupe Sportscene.

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Au cours du troisième trimestre de 2010, le Canadien de Montréal a vaincu les Capitals de Washington et les Penguins de Pittsburgh en sept matchs avant de s'incliner en finale de conférence contre les Flyers de Philadelphie. Le CH a disputé 19 matchs éliminatoires, comparativement à quatre matchs - quatre défaites - contre les Bruins de Boston l'année précédente.

En un an, les revenus du troisième trimestre de Sportscene sont passés de 20,6 à 22,2 millions, une hausse de 7,8%. La marge de profits de Sportscene est passée de 14,7% à 15,8%. En comptant les restos franchisés, les ventes des 49 Cages aux Sports ont connu une hausse de 5% pour atteindre 31,7 millions au dernier trimestre. Sportscene, qui possède le promoteur Interbox, a généré des revenus supplémentaires durant le trimestre en organisant deux galas de boxe.



Début d'année difficile

Les profits des séries éliminatoires ont permis de racheter un début d'année financière difficile chez Sportscene. Au cours des neuf derniers mois, les revenus ont diminué de 3% pour s'établir à 61,6 millions. Sportscene estime que la reprise économique se reflétera dans ses résultats vers la fin de l'année 2010. «Les gens sont prudents et choisissent leurs sorties, dit Jean Bédard. L'économie est encore dure à lire. L'achalandage est encore là, mais la facture moyenne diminue. Les gens continuent d'aller au restaurant, mais ils prennent moins de côtes levées et plus de sandwichs et d'entrées.»

Malgré une baisse de revenus au cours des neuf derniers mois, Sportscene a augmenté sa rentabilité. Durant cette période, le bénéfice net a augmenté de 3,9 à 4,2 millions, une hausse de 6%. Sportscene versera un dividende additionnel de 30 cents par action à ses actionnaires.

Même si une bonne partie du profit trimestriel record de Sportscene tient au brio du gardien Jaroslav Halak, Jean Bédard jure qu'il n'a pas déchiré sa chemise quand le héros des dernières séries éliminatoires a été échangé aux Blues de St Louis le mois dernier. «Je m'attendais à ce que le Canadien échange l'un des deux gardiens, dit le grand patron de la Cage aux Sports. Ce sont deux gardiens numéro un. C'est sûr que ça fait mal à court terme, mais il faudra attendre quelques années afin de juger la transaction. Je ne sais pas qui j'aurais gardé. Price a 22 ans, c'était tellement dangereux de l'échanger. Le Canadien a ses raisons d'avoir choisi Price. Je n'ai pas déchiré ma chemise quand j'ai appris la nouvelle.»

Jean Bédard ne demande pas à Carey Price de répéter les exploits du gardien slovaque lors des prochaines séries. Il espère néanmoins que la saison du Tricolore sera aussi rentable dans son ensemble. «Au niveau des ventes, j'ai confiance que le début de la saison va être meilleur que celui de l'an dernier alors qu'il y avait tant de nouveaux joueurs, dit-il. Ça va repartir plus fort en début de saison.»

Évalué à 12,00$, le titre de la Cage aux Sports n'a pas été transigé à la Bourse de croissance TSX depuis le 14 juin. Sportscene est détenue à environ 73% par Jean Bédard et ses associés de la famille Saint-Germain.