Des notes internes préparées pour le gouvernement fédéral indiquent que les responsables ne prévoyaient aucun « facteur d'attraction puissant » pour que le crime organisé investisse dans le cannabis plutôt que dans tout autre secteur - même si certains soutiennent que de l'argent louche finance déjà l'industrie légale de la marijuana.

Les notes indiquent que les responsables de la santé et de la sécurité publique ne considèrent pas comme une menace majeure l'infiltration du crime organisé dans cette industrie en plein essor au Canada.

Les notes internes, obtenues grâce à la Loi sur l'accès à l'information, montrent que cette question a été posée aux responsables de neuf agences fédérales au début de l'année, lorsque les médias ont commencé à révéler que de l'argent de provenance douteuse finançait des entreprises de cannabis thérapeutique légal.

Les notes internes rappellent qu'il n'est pas illégal d'utiliser des comptes bancaires à l'étranger pour investir dans une entreprise. Par ailleurs, selon les responsables fédéraux, rien ne prouve que de telles sources sont utilisées par le crime organisé pour tirer profit de l'industrie légale du cannabis.

En légalisant la consommation de cannabis à des fins récréatives, le gouvernement libéral de Justin Trudeau a justement plaidé, notamment, qu'il voulait priver le crime organisé des fruits du commerce illicite de marijuana.

Les notes internes indiquent que la capacité de l'industrie légale à mobiliser des capitaux pour financer son essor doit être considérée comme un signe positif, pour autant que l'argent provienne de sources légitimes.