Le déficit commercial du Canada s'est légèrement réduit en septembre, à 416 millions de dollars, à la faveur d'une baisse des importations, notamment de pétrole, a annoncé vendredi l'institut canadien de la statistique.

Les analystes de marché, dans leur consensus moyen, attendaient plutôt un excédent commercial de 100 millions de dollars.

Or, contrairement a ce que Statistiques Canada avait annoncé il y a un mois, le Canada n'avait pas enregistré en août un premier excédent commercial en plus d'un an et demi, mais un déficit de 551 millions de dollars canadiens, a indiqué l'agence fédérale.

Dans un communiqué, elle a expliqué qu'une « grande partie de cette révision provient de l'importation de trois navires de haute valeur dont les transactions ont été déclarées ultérieurement à la publication des données d'août ». Il s'agissait de trois brise-glaces que la garde-côtière canadienne avait achetés en Suède.  

En septembre, les importations au Canada ont diminué de 0,4 %, pour se fixer à 50,8 milliards de dollars canadiens.

En particulier, les importations de produits énergétiques ont reculé de 11,5 %, sous l'effet du net fléchissement des achats de pétrole brut en Arabie saoudite et au Royaume-Uni. « Les importations de produits pétroliers raffinés pour combustibles (-18,9 %) ont aussi contribué à la baisse, surtout en raison de plus faibles importations d'essence à moteur en provenance des Pays-Bas », a relevé Statistiques Canada.  

Les exportations ont elles reculé de 0,2 % en septembre, à 50,4  milliards de dollars.  

L'agence fédérale a pointé la baisse de 10,7 % des ventes à l'étranger de produits alimentaires, en particulier les « plus faibles exportations de lentilles et de pois » vers l'Inde qui « a récemment réduit considérablement l'importation de ces produits en faveur d'une production nationale croissante ».

La baisse totale des exportations a été limitée par la hausse de 2,3 % des ventes de produits énergétiques, avec une augmentation de 10,6 % des exports de produits pétroliers raffinés, « principalement en raison de plus fortes exportations de mazout vers les États-Unis », a noté Statistiques Canada.