Postes Canada a présenté de nouvelles offres globales à ses employés syndiqués dans l'espoir d'éviter un conflit de travail à l'approche de la haute saison du magasinage en ligne, a appris La Presse canadienne.

Ces propositions ont été déposées dans la foulée de discussions de haut niveau tenues la fin de semaine passée dans le but de sortir de l'impasse.

Les contre-offres comprennent « des améliorations aux salaires et aux avantages sociaux ainsi que des possibilités pour les travailleurs temporaires et à temps partiel », a précisé Postes Canada.

Les négociations avec le syndicat représentant quelque 50 000 travailleurs s'étaient enlisées dans les dernières semaines, principalement sur la question des salaires et des conditions de travail.

Si les 42 000 facteurs urbains et les 8 000 facteurs en banlieue et en zones rurales ne parviennent pas à un accord avec la société d'État, une grève ou un lock-out pourrait être déclenché avec un préavis de 72 heures.

Tout conflit de travail survenant à cette période de l'année pourrait menacer les livraisons de colis en vue du temps des Fêtes.

Postes Canada indique avoir livré environ un million de colis par jour pendant les Fêtes l'an dernier - une hausse de 20 % par rapport à 2016.

La société de la Couronne affirme que ses nouvelles offres tiennent compte de l'« augmentation rapide du nombre de colis » et proposent des « mesures à court et à long terme pour aborder les problèmes de charge de travail qui en résultent pour les employés ».

Un porte-parole du Syndicat des travailleuses et travailleurs des postes (STTP) a confirmé la réception de nouvelles offres patronales mercredi soir. Le syndicat s'abstient toutefois de les commenter avant que ses négociateurs aient approfondi leur analyse des propositions.

Ces contre-offres ont été déposées deux semaines après celles du STTP, qui revendique des augmentations salariales de 3,5 % par année. La société de la Couronne avait précédemment offert des hausses annuelles de 1,5 %.

Postes Canada n'a pas précisé le nouveau taux proposé, mais, sur le plan de la disparité salariale entre les facteurs urbains et ceux travaillant à l'extérieur des villes, on affirme avoir été « encore plus loin » que la recommandation du conciliateur.