L'économie canadienne a ralenti au premier trimestre, à 1,3% de croissance en rythme annualisé, soit moins bien qu'attendu en raison d'un fléchissement des dépenses des ménages, a annoncé jeudi Statistique Canada.

Les dépenses des ménages ont diminué pour un troisième mois d'affilée de janvier à mars, à leur plus faible rythme depuis début 2015, a indiqué l'agence dans un communiqué.

Les économistes s'attendaient à une croissance de 1,9% au cours du dernier trimestre, après une progression de 1,7% fin 2017.

Hormis le secteur énergétique, les exportations ont fléchi au premier trimestre, à l'instar des investissements dans le logement, qui ont enregistré leur plus forte baisse depuis le début de 2009.

«La faible activité de revente (de logements, NDLR) a coïncidé avec les nouvelles mesures de simulation de crise pour les prêts hypothécaires instaurées à l'échelle nationale en janvier», avec le durcissement des tests de solvabilité des nouveaux acquéreurs, selon Statistique Canada.

La demande intérieure a ralenti, à 2,1% en rythme annualisé, divisée de près de moitié par rapport au quatrième trimestre 2017.

La croissance a surtout été soutenue par l'augmentation des dépenses en services, selon Statistique Canada.

Les achats de voitures neuves ont marqué le pas, après avoir connu une forte croissance en 2017.

L'investissement des entreprises en matériel et outils a augmenté, contribuant à la croissance.

Les dépenses en propriété intellectuelle étaient en hausse, sous l'effet d'une reprise en prospection minière et d'une augmentation des dépenses pour de nouveaux logiciels.

La croissance des exportations a ralenti, pendant que les importations augmentaient à un rythme bien plus rapide.

Le revenu disponible des ménages a progressé, avec une hausse de la rémunération, mais leur taux d'épargne a légèrement diminué.

D'un trimestre à l'autre, le PIB a progressé de 0,3% pendant les trois premiers mois de l'année.