Le premier ministre canadien, Justin Trudeau, et son homologue chinois, Li Keqiang, ont signé lundi trois accords commerciaux alors qu'Ottawa, confrontée à une difficile renégociation de l'ALENA avec Washington, essaie de diversifier ses relations commerciales.

Les deux dirigeants ont paraphé un plan d'action sur la coopération énergétique et deux protocoles d'accord, notamment sur des produits alimentaires.

Ces accords n'ont pas été détaillés.

«Les possibilités d'approfondir nos liens économiques et interpersonnels sont énormes», a déclaré M. Trudeau.

«Le Canada est très intéressé dans un développement de l'implication et du commerce des deux côtés du Pacifique et je sais que nous allons continuer à avoir des discussions passionnantes et fructueuses», a-t-il ajouté.

Li a affirmé qu'il était rare que la Chine ait une «relation si proche et étroite» avec un autre pays.

«Les relations entre la Chine et le Canada vont vraiment dans une direction favorable», a-t-il ajouté.

Li s'est rendu à Ottawa en septembre 2016 et les deux parties ont alors convenu de doubler le commerce bilatéral d'ici 2025.

Durant sa visite, qui s'achève jeudi, M. Trudeau va «promouvoir un calendrier commercial gradué et des initiatives en matière de tourisme», selon ses services.

Il rencontrera des dirigeants gouvernementaux et des hommes d'affaires de premier plan alors que le Canada, engagé dans une difficile renégociation de l'Accord de libre-échange nord-américain (ALENA) avec les États-Unis et le Mexique, cherche à diversifier ses liens commerciaux.

M. Trudeau a également indiqué qu'il avait l'intention d'avoir des discussions complètes et franches sur «des sujets comme la bonne gouvernance, les droits de l'Homme et la primauté du droit».

Pour Justin Trudeau, il s'agit de sa deuxième visite en Chine depuis son arrivée au pouvoir il y a deux ans.

La Chine est le deuxième plus important partenaire commercial du Canada, loin derrière les États-Unis, avec des échanges bilatéraux de plus de 85 milliards de dollars canadiens en 2016.

Les deux pays veulent faire de 2018 «l'année du tourisme Canada-Chine» avec des initiatives pour augmenter leurs échanges dans ce domaine.

Au cours de ce déplacement à Pékin et Guangzhou, M. Trudeau rencontrera également le président, Xi Jinping, et Zhang Dejiang, président du comité permanent de l'Assemblée nationale populaire.

Le premier ministre canadien est populaire en Chine, où il est affectivement surnommé «Petite patate», son nom ressemblant au mot «patate» en mandarin.

Son père, qui a établi des relations diplomatiques avec la Chine en 1970, était surnommé «patate supérieure».