Les sapins de Noël seront peut-être plus coûteux cette année, les sècheresses et une hausse de la demande pour les arbres naturels ayant fait grimper les prix.

Le président de l'Association des producteurs d'arbres de Noël du Québec, Jimmy Downey, affirme que ses prix ont grimpé d'environ 10 % cette année.

«C'est la première fois que nous pouvons hausser nos prix en environ huit ou dix ans», a-t-il noté avec soulagement. «Les coûts de l'engrais et de la main-d'oeuvre étaient toujours en hausse, alors les joueurs qui n'étaient pas assez efficaces devaient vendre leurs fermes.»

La hausse des prix est attribuable à la demande en provenance de l'ouest des États-Unis, après que plusieurs saisons sèches eurent freiné la croissance des sapins dans cette région. M. Downey assure que l'est du Canada aura suffisamment de sapins, mais la Colombie-Britannique, qui a déjà importé des arbres des États-Unis par le passé, pourrait connaître une pénurie.

Les différences de prix dans l'industrie des sapins de Noël existaient déjà avant le resserrement de cette année. Un arbre qui coûtait 39 $ en Colombie-Britannique pouvait se vendre seulement 27 $ en Ontario, selon les données de Square Communications pour l'année 2016.

La faiblesse des stocks aux États-Unis s'explique par le fait que les producteurs ont planté moins d'arbres il y a sept à dix ans. À l'époque, une surabondance de sapins, jumelée à la Grande Récession, a fait baisser les prix, selon l'association nationale des arbres de Noël des États-Unis. Plusieurs saisons de sècheresses ont par la suite nui à la croissance des arbres.

En outre, plusieurs agriculteurs aux États-Unis et au Canada se sont retirés du marché. Selon Statistique Canada, le nombre d'hectares dédiés aux sapins de Noël au Canada a diminué, passant de 28 315 en 2011 à 23 787 en 2016, tandis que le nombre de fermes productrices est passé de 2381 à 1872.

Cette baisse n'est pas seulement attribuable à l'augmentation des coûts, mais aussi à l'âge vieillissant des fermiers, qui ont de la difficulté à trouver une relève pour leurs activités, a souligné Shirley Brennan, de l'Association canadienne des producteurs d'arbres de Noël.

«Les fermiers et les plantations vieillissent, et il n'y a personne pour prendre le relais.»

Selon elle, le nombre de fermes diminue même si la demande progresse depuis plusieurs années.

Pour aider à stimuler les ventes, les associations de sapins de Noël se sont regroupées pour faire des campagnes de promotion pour les sapins naturels. Elles expliquent, entre autres choses, qu'il est possible d'acheter des arbres moins touffus, de plus petite taille, qui peuvent être installés dans de plus petites demeures ou dans des appartements.