L'ex-premier ministre du Canada Jean Chrétien et l'homme d'affaires Stephen Bronfman se défendent de recourir aux paradis fiscaux.

« Tout reportage qui suggère que j'ai, que j'ai eu ou que j'ai été associé de quelque façon que ce soit avec un compte offshore est faux, affirme M. Chrétien, dans une déclaration publique. Comme avocat chez Heenan Blaikie, j'ai travaillé pour Madagascar Oil qui était client du cabinet d'avocats. Tous les honoraires ont été facturés par le cabinet d'avocats et sont allés au cabinet d'avocats. Je n'ai jamais reçu d'options sur actions et je n'ai jamais eu un compte de banque en dehors du Canada. »

M. Chrétien réagit ainsi à un reportage de Radio-Canada sur les Paradise Papers, une fuite de plus de 13 millions de documents obtenus par un quotidien allemand et partagés avec le Consortium international des journalistes d'enquête (ICIJ), dont fait partie Radio-Canada.

D'après le reportage, l'ex-premier ministre canadien y est listé comme titulaire de 100 000 options d'achat de Madagascar Oil, société incorporée aux Bermudes. M. Chrétien a confirmé au radiodiffuseur avoir été embauché comme consultant par elle après sa vie politique, mais il assure n'avoir jamais reçu des options. 

Dans une autre révélation, Radio-Canada avance que les Bronfman ont transféré au fil des ans plus de 25 millions de dollars américains à la fiducie Kolber, sous forme de prêts qui ont par la suite été remboursés.

« Stephen Bronfman n'a jamais financé ni utilisé de fiducies offshore », rétorque-t-il dans un communiqué publié lundi matin. Il reconnaît avoir fait un prêt unique il y a plus de 25 ans à la fiducie Kolber, prêt qui a été remboursé en cinq mois. Le prêt a été effectué conformément à toutes les exigences, y compris en matière fiscale, soutient-il.

PHOTO DAVID BOILY, archives LA PRESSE

Stephen Bronfman