Stephen Harper n'est pas d'accord avec la manière dont son successeur mène les négociations sur l'Accord de libre-échange nord-américain (ALENA) avec les États-Unis.

Dans une note de service dont La Presse canadienne a obtenu copie, M. Harper critique les libéraux de Justin Trudeau pour plusieurs raisons, leur reprochant d'avoir rejeté d'emblée les propositions des Américains, insisté pour négocier avec Mexico et profité des discussions pour faire la promotion d'idées progressistes concernant le travail, le genre, l'environnement et les autochtones.

L'ancien premier ministre soutient que les pourparlers se passent «très mal», qu'ils sont «vraiment en péril», et que le gouvernement libéral devrait ouvrir les yeux et se rendre compte de la situation.

Cette évaluation des négociations est résumée dans une note de deux pages provenant de la firme Harper & Associates et signée par son président, Stephen Harper.

Le gouvernement Trudeau a affirmé que la lettre n'arrivait pas au bon moment et qu'elle laissait perplexe.

Selon les représentants libéraux, M. Harper demande essentiellement à Ottawa de faire des compromis et une telle missive de la part d'un Canadien connu est un véritable cadeau pour les négociateurs américains.