Même si l'accord de libre-échange entre le Canada et l'Union européenne est officiellement entré en vigueur il y a moins d'une semaine, le gouvernement Trudeau a la ferme intention de continuer à labourer les terres commerciales du Vieux Continent afin de maximiser les chances des entreprises canadiennes de conquérir rapidement de nouveaux marchés.

De passage à Torino, en Italie, dans le cadre d'une réunion ministérielle des pays du G7, le ministre de l'Innovation, des Sciences et du Développement économique, Navdeep Bains, a affirmé à La Presse mardi que les ministres du gouvernement canadien devront se rendre à intervalle régulier en Europe pour maximiser les retombées de cet accord de libre-échange historique.

M. Bains, qui est le premier membre du cabinet du gouvernement Trudeau à se rendre en Europe depuis l'entrée en vigueur de l'accord, a d'ailleurs profité de son passage en Italie pour rencontrer des dirigeants d'entreprises italiennes tels que Fabio Romeo, de Prysmian Group, Andrea Rocca, de Tonova Metals, et Sergio Marchionne, de Fiat Chrysler, qui ont une présence au Canada afin de les encourager à investir davantage au pays.

«Le timing de ma visite ici, quelques jours après l'entrée en vigueur de l'accord, est vraiment bon. J'ai pu rencontrer les dirigeants d'entreprises qui ont des investissements au Canada et des entreprises canadiennes qui ont des investissements en Italie. Certaines de ces compagnies songent à investir davantage au Canada parce que nous avons une entente de libre-échange et ils voient le Canada comme un bon pays pour brasser des affaires », a indiqué le ministre.

«Cette entente représente une étincelle qui va créer des investissements et des emplois. Mais il faudra faire des visites sur une base régulière. Il ne faut pas juste avoir une entente de libre-échange il faut aussi démontrer que cela entraîne des retombées positives pour les Canadiens en termes d'emplois et d'investissements », a ajouté le ministre Bains.

Au moment où le courant protectionniste gagne du terrain aux États-Unis, le Canada peut tirer son épingle du jeu sur le plan commercial en concluant des ententes avec des blocs économiques tels que l'Union européenne, selon M. Bains.