Le Canada et les États-Unis ont convenu vendredi de l'existence de marges d'amélioration de l'Accord de libre-échange nord-américain (ALENA), dont la renégociation formelle commencera cet été.

«Nous savons que dans tout accord commercial qui existe depuis aussi longtemps que l'ALENA» des améliorations sont possibles, a estimé Bill Morneau, ministre des Finances à l'issue de sa rencontre à Ottawa avec le secrétaire américain au Trésor, Steven Mnuchin.

Les deux responsables des finances ont rencontré des chefs d'entreprises qui leur ont confié «les moyens spécifiques par lesquels l'accord pourrait être amélioré», a dit Bill Morneau.

Outre le commerce et les services, ces chefs d'entreprise ont aussi abordé le dossier de la mobilité des travailleurs. «Il y a des opportunités pour l'amélioration» d'un accord commercial entre le Canada, le Mexique et les États-Unis en vigueur depuis 1994.

Pour Steven Mnuchin, «il serait prématuré de faire des commentaires» sur une renégociation qui n'a pas encore formellement débuté, mais «ce qui est essentiel, c'est que nos objectifs sont les mêmes».

Si Bill Morneau, comme Steven Mnuchin côté américain, n'est pas directement responsable du dossier commercial et de la renégociation de l'ALENA, il a insisté sur l'importance de démarrer les discussions dans un cadre basé sur les avantages communs.

Interrogé sur la possibilité d'amender l'ALENA avec un volet monétaire pour éviter qu'un des signataires profite d'une manipulation des taux de changes, le secrétaire au Trésor a estimé qu'il était «absolument essentiel de surveiller la manipulation des devises».

Sur ce point, le Canada et les États-Unis n'ont pas de différend, a-t-il dit. Le dollar canadien s'est déprécié de plus de 20% en trois ans face au dollar américain.