Le premier ministre Justin Trudeau a promis vendredi d'expliquer à l'administration américaine l'intérêt du libre échange entre le Canada et les États-Unis, particulièrement pour l'emploi.

Le président Donald Trump veut cibler les pays responsables du déficit commercial américain, dont le Canada.

Le chef du gouvernement canadien a reconnu « l'extrême importance » de travailler avec l'administration Trump sur le dossier commercial sans dramatiser toutefois l'importance de la décision américaine de cibler le Canada comme une bonne dizaine d'autres pays dans le monde.

Les États-Unis sont le premier partenaire commercial du Canada qui a dégagé l'an dernier un excédent commercial sur les seules marchandises de 32,5 milliards de dollars canadiens.

« Nous soulignons aux Américains que beaucoup d'emplois au Canada créent des emplois aux États-Unis et inversement », a indiqué Justin Trudeau lors d'un point de presse.

Le Canada est lié avec les États-Unis et le Mexique par l'accord de libre-échange nord-américain (ALENA) que Donald Trump veut renégocier.

Cette réouverture du dossier de l'ALENA n'est pas une source d'inquiétude pour Justin Trudeau qui a indiqué qu'au cours des deux dernières décennies, cet accord commercial « a été amélioré une douzaine de fois ».

Pour le chef du gouvernement canadien, les emplois des deux côtés de la frontière « reposent sur le flux de marchandises » entre les deux pays.

« Nous allons travailler ensemble pour améliorer ce qui est notre objectif fondamental et commun », soit dégager de la croissance « pour la classe moyenne », a ajouté M. Trudeau.

Outre l'éternel conflit sur le bois de construction dont les exportations canadiennes sont freinées par les Américains pour protéger leur industrie forestière, les produits laitiers sont également un point de discorde entre les deux partenaires.