Bien que certaines compagnies canadiennes sont pressées d'augmenter leurs exportations vers l'Europe, des petites et moyennes entreprises constituant la vaste majorité du paysage d'affaires n'ont pas les visées mondiales pour tirer profit de l'Accord économique et commercial global (AECG), soutient Manufacturiers et Exportateurs du Canada.

Peu de ces entreprises exportent leurs produits, et celles qui le font ne sont probablement pas prêtes pour un accès accru à l'économie européenne de 16 500 milliards, a fait valoir le vice-président principal de l'association, Matthew Wilson.

«Bien que des pas aient été franchis, il n'y a pas suffisamment d'entreprises qui font des affaires à l'international», a-t-il affirmé en entrevue.

Des gouvernements de toutes les couleurs politiques tentent d'encourager depuis des années les entreprises à exploiter leur potentiel d'exportations.

Malgré tout, environ seulement 40 000 petites et moyennes entreprises sur le million que compte le Canada sont exportatrices, et seulement 10 000 d'entre elles exportent à l'extérieur des États-Unis.

L'économiste en chef du Conference Board du Canada, Craig Alexander, a affirmé qu'il avait été difficile de convaincre ces entreprises d'emprunter un autre chemin.

M. Alexander a dit espérer qu'une entente comme l'AECG entre le Canada et l'Union européenne, qui a été ratifiée mercredi par le Parlement européen, éveille les consciences au sein des entreprises canadiennes sur le potentiel de relations commerciales et d'investissements accrus en Europe.

«Nous nous devons de les encourager à tirer profit de ces opportunités», a dit M. Alexander depuis Ottawa.

Il a dit croire que l'AECG ne transformerait pas le portrait de l'économie canadienne, mais a dit s'attendre à ce que l'élimination des tarifs mène graduellement à une hausse de 1,4 milliard de la valeur des exportations d'ici 2023.