La ministre canadienne du Commerce international a rencontré mercredi le président de Wallonie pour tenter de dénouer l'impasse dans le dossier de l'accord de libre-échange avec l'Union européenne (UE), maintenant menacé par le veto du gouvernement régional belge.

Anne-Louise Chauvette, porte-parole de la ministre canadienne, a indiqué que Chrystia Freeland avait rencontré le ministre-président wallon, Paul Magnette, qui avait prévenu, plus tôt mercredi, que son gouvernement ne signerait pas d'ici vendredi l'entente de principe conclue l'an dernier entre le Canada et les 28 pays membres de l'UE, après sept ans de négociations.

L'entente doit maintenant être approuvée par les leaders des pays signataires d'ici vendredi avant d'être soumise aux législatures nationales et au Parlement européen.

Or, le gouvernement de Wallonie - l'un des trois gouvernements régionaux de Belgique - a refusé de donner son accord à l'entente tant que l'on n'aura pas repris les négociations afin d'obtenir de plus amples garanties. Ce veto régional empêche maintenant le gouvernement fédéral belge d'entériner l'entente, qui doit obtenir l'appui de tous les dirigeants de l'UE.

Le premier ministre Justin Trudeau doit en théorie se rendre lui-même à Bruxelles la semaine prochaine afin de signer en personne l'entente de principe - pourvu qu'elle ait obtenu d'ici là l'appui unanime de tous les dirigeants de l'UE.

Anne-Louise Chauvette a rappelé mercredi que l'Accord économique et commercial global constituait une priorité pour le gouvernement canadien, qui oeuvre d'arrache-pied avec ses partenaires européens afin qu'il soit ratifié cette année et mis en place l'an prochain.

Le gouvernement canadien a aussi dépêché de toute urgence en Belgique Pierre Pettigrew, ancien ministre libéral du Commerce international et des Affaires étrangères.