Signe indéniable du réchauffement rapide des relations entre la Chine et le Canada depuis l'arrivée au pouvoir des libéraux de Justin Trudeau, les deux pays entament des pourparlers préliminaires dans le but de conclure un accord de libre-échange.

Au terme d'une rencontre avec son homologue chinois, Li Keqiang, le premier ministre Justin Trudeau a aussi indiqué que les deux pays entendent, dans l'intervalle, doubler les échanges commerciaux entre les deux pays d'ici 2025.

Déjà deuxième partenaire commercial du Canada après les États-Unis, la Chine s'apprête donc à prendre une place de plus en plus importante dans les relations commerciales que le Canada entretient avec les autres pays du monde.

M. Trudeau a aussi annoncé que les deux pays avaient finalement conclu une entente pour régler le conflit sur les exportations canadiennes de canola. Il n'a toutefois offert aucun détail.

L'Australie a déjà conclu un accord de libre-échange avec la Chine, lequel est entré en vigueur au début de l'année. Il aura fallu près de 10 ans de négociations entre les deux parties avant de conclure cet accord.

M. Trudeau a aussi confirmé que les deux pays ont entrepris des pourparlers afin de conclure un traité d'extradition. À ce sujet, le premier ministre a de nouveau tenté de rassurer ceux qui craignent que le Canada devienne complice de la torture et de l'exécution sommaire en Chine, un pays où la peine de mort est toujours appliquée.

Les deux leaders ont tenu une conférence de presse dans le foyer de la Chambre des communes au moment même où quelque 300 personnes manifestaient sur la colline parlementaire pour dénoncer la répression en Chine contre les membres du groupe Falun Gong.