Le ministre canadien des Finances croisait les doigts, jeudi, en attendant les résultats du référendum sur le «Brexit» au Royaume-Uni.

Lors d'une allocution à l'Economic Club du Canada, à Toronto, Bill Morneau a estimé que le Canada avait tout à gagner d'une Union européenne et d'un Royaume-Uni forts.

Les courtiers de change prédisent une baisse de valeur de la livre sterling si les Britanniques devaient opter pour une sortie de l'Union européenne. Mais le ministre Morneau a indiqué que le Canada gérait ses réserves monétaires «dans une perspective à long terme», et il ne craint donc pas une éventuelle volatilité des marchés de change.

M. Morneau a soutenu que l'accord de libre-échange conclu avec l'Union européenne serait «affaibli» si les Britanniques décidaient de se retirer de l'alliance.

Le premier ministre Justin Trudeau a laissé entendre par le passé qu'il serait difficile de conclure une entente similaire avec la seule Grande-Bretagne.

Le ministre Morneau a déjà estimé que l'«Accord économique et commercial global», conclu l'automne dernier, se traduirait par une hausse d'environ 20% du commerce et de 0,77% du produit intérieur brut canadien.