Le ministre fédéral des Finances, Joe Oliver, dit ne ressentir d'aucune façon le besoin d'un assouplissement quantitatif, malgré les craintes que le pays ait pu glisser en récession.

Ce type de politique monétaire verrait la Banque du Canada acquérir des titres du gouvernement ou d'autres valeurs mobilières dans un effort pour mettre davantage d'argent en circulation et stimuler l'économie.

M. Oliver a dit, mardi, lors d'un événement à l'Université Ryerson de Toronto, que l'assouplissement quantitatif n'était pas «sur la table», faisant valoir qu'il y avait eu la «création de 90 000 emplois cette année» et que le gouvernement s'attendait à une «année positive de croissance».

Certains experts se sont interrogés sur la possibilité d'une telle politique monétaire après que la Banque du Canada eut réduit son taux directeur, mercredi dernier, par un quart de point de pourcentage, à 0,5%.

En réduisant son taux de financement à un jour la semaine dernière, la banque centrale a aussi prédit une contraction au deuxième trimestre en raison des prix plus bas du pétrole et des exportations en difficulté. Si ce scénario se confirme, il s'agirait techniquement d'une récession, bien que le gouverneur de la Banque du Canada, Stephen Poloz, a évité d'utiliser le mot «récession».