Le cabinet juridique canadien Gowlings, dont l'effectif atteint 215 personnes à Montréal et près de 1800 au pays, annoncera ce matin qu'il s'unit au cabinet londonien Wragge Lawrence Graham pour tenter de se démarquer sur l'échiquier mondial.

Ce regroupement entraînera la création d'un nouveau cabinet international où le rôle de l'entité canadienne sera important. Le nouveau cabinet prendra notamment le nom de Gowling WLG.

« On crée de toutes pièces une plateforme internationale », dit Joëlle Boisvert, associée-directrice du bureau montréalais de Gowlings.

« C'est ce qui est différent de ce qu'on a vu dans le milieu juridique récemment, où des bureaux canadiens se sont joints à des plateformes déjà existantes », ajoute-t-elle, faisant référence à ce que des cabinets comme Norton Rose, Dentons et DLA Piper ont annoncé ces dernières années.

C'était devenu nécessaire pour mieux servir les clients, car ces derniers sont aux prises avec des problématiques juridiques mondiales, précise Joëlle Boisvert. L'annonce d'aujourd'hui est le résultat d'un objectif que Gowlings s'était fixé de devenir un cabinet juridique international.

« On a trouvé un partenaire qui a les mêmes objectifs que nous, les mêmes forces, une compatibilité au niveau de la culture et surtout au niveau de l'approche service-client », dit Joëlle Boisvert, associée-directrice du bureau montréalais de Gowlings.

« Il n'y aura pas de siège social comme tel. Le cabinet sera codirigé par un conseil présidé par le chef de l'exploitation du bureau anglais et le chef de l'exploitation du bureau canadien ainsi que par deux autres membres de chacun des bureaux. »

Il est par ailleurs possible que des Québécois soient nommés au conseil de direction. « Ça sera déterminé au moment opportun », indique Joëlle Boisvert.

DE BON AUGURE POUR MONTRÉAL

Pour le bureau de Montréal, c'est une excellente nouvelle, a dit fièrement sa directrice. « Dans une plateforme nationale comme celle de Gowlings, le bureau de Montréal est un joueur stratégique, et je suis convaincue que, pour Montréal, le nouveau cabinet sera un levier pour grandir davantage et servir nos clients actuels à l'extérieur de nos frontières et servir des clients de l'extérieur du Québec qui veulent développer des affaires dans la province, dit-elle. C'est une excellente façon de développer davantage notre offre de services juridiques. »

Joëlle Boisvert est persuadée que le regroupement favorisera la croissance, ce qui pourrait entraîner une augmentation du nombre d'employés au Québec.

L'objectif avoué est de devenir à l'échelle mondiale l'un des plus importants cabinets juridiques axés sur des secteurs jugés stratégiques comme les sciences de la vie, la fabrication, l'énergie, les ressources naturelles, les infrastructures, les communications et les technologies.

L'origine du bureau montréalais remonte à 1927 avec la création du cabinet Lafleur Brown. Au tournant des années 2000, la fusion de plusieurs cabinets avait créé Gowling Lafleur Henderson.

En 2014, Wragge Lawrence Graham a dégagé des profits de 59 millions de livres (116 millions CAN) sur des revenus de 172 millions de livres (338 millions CAN). La firme a des bureaux au Royaume-Uni, en Allemagne, en France, en Belgique, en Chine, en Russie, aux Émirats arabes unis et à Singapour.

EN CHIFFRES

• Gowlings à Montréal : 83 avocats, 215 employés au total

• Gowlings au Canada : 662 avocats, 1760 employés au total

• Wragge Lawrence Graham : 700 avocats, 1222 employés au total

PHOTO DAVID BOILY, LA PRESSE

Joëlle Boisvert est associée-directrice du bureau montréalais de Gowlings.

INFOGRAPHIE LA PRESSE

Légende