Les Canadiens désireux d'amasser un peu d'argent cet été en louant leur domicile lorsqu'ils sont absents devraient aviser leur courtier d'assurance pour s'assurer que leur réclamation ne soit pas refusée advenant des problèmes.

«La couverture personnelle traditionnelle ne s'adresse pas nécessairement aux activités commerciales et les gens doivent en tenir compte», explique un porte-parole du Bureau d'assurance du Canada, Steve Kee.

Selon lui, chaque a ses propres pratiques en matière de réclamation. Un assureur pourrait ainsi refuser la réclamation d'un client s'il se rend compte que le domicile de ce dernier est affiché sur un site comme Airbnb.

Des propriétaires de Calgary ont fait les manchettes le mois dernier lorsque leur maison a été saccagée par des locataires ayant organisé une gigantesque fête. Les dommages avaient été évalués à plus de 100 000$.

Airbnb avait finalement payé la note, mais les propriétaires n'ont pas pu réintégrer leur maison avant la fin des travaux.

À l'instar des polices d'assurance, ce ne sont pas tous les services de location en ligne qui offrent cette protection. Avant de louer son domicile, il est important de savoir ce qui est couvert et ce qui ne l'est pas si des pépins surviennent.

Sur son site Web, Airbnb recommande aux utilisateurs de vérifier auprès leur assureur afin de bien prendre connaissance des conditions de couverture.

Aux États-Unis, l'entreprise propose une police d'assurance pour les hôtes, mais cela n'existe toutefois pas au Canada. Airbnb offre plutôt une garantie où elle promet, sous certaines conditions, un remboursement pouvant atteindre 1 million $. Il ne s'agit toutefois pas d'une police d'assurance.

La société suggère également aux propriétaires de considérer une assurance supplémentaire afin de couvrir, par exemple, les bijoux ainsi que d'autres objets qui ne sont pas couverts par la garantie proposée au Canada.

Le porte-parole du Bureau d'assurance du Canada a expliqué que «l'économie de partage» avait révélé des failles dans le secteur de l'assurance, notant que certaines questions concernent également l'assurance automobile avec le covoiturage et l'autopartage.

Il précise toutefois que les assureurs s'affairent à ajuster leurs polices afin de satisfaire aux nouvelles demandes. «Je crois que c'est seulement le début, explique M. Kee. L'industrie s'adapte toujours.»