La première ministre de l'Ontario a défendu la vente partielle d'Hydro One, insistant sur le fait qu'il y aurait bel et bien une supervision de l'entreprise d'électricité après que le gouvernement eut vendu jusqu'à 60% de l'opération.

Kathleen Wynne répondait ainsi aux critiques de plusieurs agences de surveillance de la province en indiquant que la population serait toujours propriétaire d'une grande partie de l'entreprise, mais n'aurait plus un pouvoir complet de surveillance.

Huit fonctionnaires indépendants de l'Assemblée législative, qui ont rédigé une lettre ouverte la semaine dernière, y ont déploré que le service public serait exempté de certains mécanismes de surveillance comme les audits, les règles de divulgation du lobbying, et l'accès à l'information.

Mme Wynne s'est fait questionner au sujet de cette lettre lors d'une entrevue pendant un voyage à Washington, alors qu'elle devait s'adresser mardi à un forum public après avoir rencontré des membres du Congrès et de l'administration Obama.

Mme Wynne a déclaré que les entreprises avaient leurs propres modèles de contrôles. Elle a suggéré que cela serait le cas quand la province procéderait à la vente de 60% d'Hydro One, commençant avec une offre publique de 15%.

«La réalité est que les entreprises privées ont leurs propres mécanismes de contrôle», a déclaré Mme Wynne à La Presse Canadienne.

«Il y a des règles au sujet de la surveillance pour les entreprises privées et celles faisant appel public à l'épargne. Et en plus de ça, on va mettre en place un ombudsman d'Hydro One. Alors je crois que la surveillance sera là».

Elle a dit que le gouvernement voulait créer «une grande entreprise canadienne» qui allait offrir un service de qualité, avec des contrôles de prix pour les taux d'électricité, mais vendrait une partie de l'entreprise pour avoir des revenus pour de nouvelles infrastructures.

Son allocution à Washington, mardi, se concentrera sur le besoin d'améliorer l'infrastructure et combattre les changements climatiques - deux priorités lors de la portion de sa visite aux États-Unis qui se déroulera à Washington.

Elle a déjà rencontré le responsable de l'Agence de protection de l'Environnement de l'administration Obama et a félicité l'administration pour ce qu'elle a décrit comme une approche collaborative sur le changement climatique, notamment pour ses efforts afin de réduire les gaz à effet de serre et pour sa volonté de travailler avec les États et les services publics à cet effet.

«Je crois que cela serait utile si le gouvernement fédéral (du Canada) était plus engagé avec les provinces et les territoires, et avec le gouvernement américain sur ce dossier», a déclaré Mme Wynne lors de l'entrevue.

«C'est le genre de travail dont nous avons besoin au niveau fédéral au Canada».