À l'approche de l'assemblée annuelle de Barrick Gold, la façon dont la minière rémunère ses hauts dirigeants semble déranger certaines grandes firmes d'investissement du pays, dont l'Office d'investissement du Régime de pensions du Canada.

L'Office a joint sa voix vendredi à celle d'autres gestionnaires de portefeuilles qui estiment que Barrick Gold [[|ticker sym='T.ABX'|]] n'a pas suffisamment rassuré les actionnaires à l'égard de la rémunération de son président exécutif du conseil d'administration, John Thornton.

Par voie de communiqué, l'Office fait part de ses préoccupations quant aux pratiques discrétionnaires de la minière en ce qui a trait à l'octroi de généreux montants, ce qui ne cadre pas avec les pratiques de gouvernance de rémunération au rendement.

Il y a deux ans, à l'occasion de l'assemblée annuelle, l'Office faisait partie des sept institutions qui se sont opposées à la rémunération de M. Thornton, lorsqu'il était coprésident du conseil de Barrick avec le fondateur de la minière, Peter Munk.

M. Munk a pris sa retraite l'an dernier et Barrick Gold a depuis apporté des changements entourant la rémunération de ses patrons, mais la société aurifère continue à être critiquée par d'importants gestionnaires de portefeuilles.

Un porte-parole de Barrick, Andy Lloyd, a affirmé que l'entreprise récompensait la performance à long terme de ses dirigeants.

Le Régime de retraite des enseignantes et des enseignants de l'Ontario a déjà soulevé des questions sur les pratiques de Barrick et devrait voter contre la politique de rémunération de la minière en plus de s'abstenir lors de l'élection des administrateurs.

Au quatrième trimestre, Barrick Gold avait perdu 2,85 milliards $ US, ou 2,45 $ US par action, comparativement à une perte de 2,83 milliards $ US, ou 2,61 $ US par action, pour la même période en 2013, alors qu'elle comptait moins d'actions en circulation.