Les fondements de l'économie canadienne sont suffisamment solides pour encaisser les effets négatifs du choc pétrolier, estime le premier ministre Stephen Harper, qui promet toujours le retour à l'équilibre budgétaire en 2015.

De passage à St. Catharines, en Ontario, où il a annoncé de nouvelles mesures pour soutenir les petites entreprises, M. Harper a convenu que la chute brutale des cours du pétrole aura un impact important sur les finances d'Ottawa. Son gouvernement sera vraisemblablement forcé de puiser dans la réserve annuelle de trois milliards de dollars pour parer aux imprévus afin de présenter un budget équilibré en 2015, année électorale.

Mais il a dit avoir confiance que l'industrie pétrolière sera en mesure de se remettre de ces contrecoups, tout comme l'ensemble de l'économie canadienne.

M. Harper a aussi soutenu que la décision de la Banque du Canada d'abaisser d'un quart de point le taux directeur était «appropriée» dans les circonstances.

«Et en matière de politique fiscale, la chose appropriée à faire est de faire en sorte de revenir à un budget équilibré tant et aussi longtemps que l'économie canadienne continuera à croître», a affirmé le premier ministre.

La semaine dernière, le ministre des Finances Joe Oliver a annoncé qu'il reportait au mois d'avril le dépôt de son budget, le dernier avant les prochaines élections. D'aucuns s'attendaient à ce que M. Oliver présente son plan budgétaire en février ou au début mars.

«Évidemment, la réserve pour éventualité est là pour parer aux imprévus. Notre gouvernement va continuer de prôner des politiques pour créer et protéger des emplois comme la réduction de la paperasserie, l'adoption de programmes pour soutenir l'innovation et rendre le secteur manufacturier plus fort, dénicher de nouveaux débouchés pour nos entreprises et maintenir les taxes et les impôts à des niveaux bas», a ajouté M. Harper.

Le premier ministre a soutenu que ces politiques économiques et fiscales ont fait de l'économie canadienne « la plus stable et la plus solide du monde ». « Cette recette a permis la création nette de 1,2 million de nouveaux emplois durant une période de grande instabilité. Nous allons donc poursuivre dans la même voie », a-t-il dit.