La Banque du Canada a réitéré mardi sa ferme opposition en ce qui a trait à tout éventuel contrôle sur la valeur du dollar canadien.

Selon le gouverneur de la banque centrale, Stephen Poloz, tout effort visant à cibler le taux de change empêcherait l'institution de mener une politique monétaire indépendante dans l'intérêt du Canada.

Sans une devise flottant librement, les prix, les salaires et le chômage pourraient fluctuer de façon plus marquée et cela aurait des conséquences dévastatrices pour les particuliers et les entreprises, a expliqué M. Poloz lors d'un discours livré devant la Société de développement économique de Drummondville.

C'est au marché de déterminer la valeur du huard et c'est le travail de la banque centrale de comprendre le contexte qui détermine sa valeur, tout en se concentrant sur l'atteinte de ses cibles pour l'inflation.

M. Poloz a affirmé que même si la banque était consciente des «déceptions successives» provoquées par l'économie mondiale ces dernières années, elle restait prudemment optimiste quant à l'avenir du secteur de l'exportation.

Plus tôt en septembre, la Banque du Canada a indiqué qu'elle n'entrevoyait pas assez de changements dans l'avenir économique du Canada pour ajuster son taux d'intérêt directeur, qu'elle maintient à un pour cent depuis quatre ans.