Un important leader syndical critique les grandes entreprises du pays qui s'appuient sur de la main-d'oeuvre bon marché comme des stagiaires bénévoles et des travailleurs étrangers temporaires, tout en conservant d'importantes réserves de liquidités et en augmentant les salaires de leurs dirigeants.

Jerry Dias, le président d'Unifor, le plus important syndicat du secteur privé au pays, estime qu'il est ridicule que les dirigeants reçoivent des millions de dollars en salaires alors que certains de leurs employés sont mal payés - ou ne reçoivent carrément pas de salaire.

Pendant ce temps, le nombre d'emplois au salaire minimum et de postes à temps partiel augmente régulièrement au pays, selon Statistique Canada.

Une récente étude du Centre canadien de politiques alternatives a également révélé que le salaire des présidents des compagnies canadiennes inscrites à la Bourse de Toronto avait bondi de 73% entre 1998 et 2012.

De son côté, le Fonds monétaire international stipule que les entreprises canadiennes ont fait grossir leurs réserves monétaires plus rapidement que tout autre pays du G7.

La controverse concernant les travailleurs étrangers temporaires a poussé le premier ministre Stephen Harper et le ministre de l'Emploi Jason Kenney à critiquer les compagnies qui n'ont pas augmenté les salaires ou investi dans la formation de leurs employés.