Les observateurs sont de plus en plus nombreux à croire que le Canada soit en train de se remettre d'un hiver difficile et sur le point de tirer profit de la solide reprise de l'économie américaine.

La firme internationale de prévision IHS Economics - auparavant connue sous le nom de IHS Global Insight - a été la plus récente voix, vendredi, à dresser un portrait relativement positif des choses à venir pour le Canada, alors qu'elle a prédit une reprise de la croissance lors des trois prochaines années.

IHS prévoit que la croissance canadienne sera en moyenne de 2,3 % cette année, de 2,5 % l'an prochain et de 2,7 % en 2016, avec un taux de chômage chutant à 6,5 % d'ici la troisième année. La projection pour 2016 est supérieure d'une moitié de point à celle de la Banque du Canada.

Arlene Kish, économiste en chef d'IHS, croit que l'économie américaine est prête à se relever de sa légère glissade du premier trimestre, causée par un hiver glacial, et que cela se traduira par une augmentation de l'activité économique au Canada.

Les États-Unis achètent plus de 70 % des exportations canadiennes.

«Nous ne sommes pas d'accord (avec la banque centrale) en ce qui concerne la croissance économique en 2016», a-t-elle écrit dans un rapport publié vendredi.

«Cela s'explique peut-être en partie par le fait que IHS soit plus optimiste quant à la croissance économique américaine en 2016 et à l'impact que cela aurait sur l'économie canadienne», a-t-elle ajouté.

Même si l'Alberta demeurera le principal moteur de la croissance canadienne, l'Ontario - coeur du secteur canadien de la fabrication - se relèvera après deux années de performances inférieures à la normale, a aussi indiqué Mme Kish.

La province la plus populeuse du Canada devrait enregistrer cette année une croissance de 2,4 % qui passera à 2,7 % en 2016, égalant ainsi la moyenne nationale.

Mme Kish a aussi dit croire que le secteur ontarien de la production de biens, incluant la fabrication, devrait tirer profit de la demande croissante en provenance des États-Unis, ajoutant que le secteur provincial de l'emploi, peu performant, rattrapera éventuellement la moyenne nationale d'un % de croissance en 2014.

Les prévisions d'IHS rejoignent les opinions d'autres voix de plus en plus nombreuses à croire que les vents contraires des deux dernières années, alors que les taux de croissance étaient en moyenne de moins de deux %, sont peut-être sur le point de se dissiper.