Tel que promis dans son dernier budget, le gouvernement fédéral a mis en place une ligne téléphonique pour faciliter la dénonciation des gros fraudeurs de l'impôt.

Le délateur qui signalera des évasions fiscales à l'étranger de plus de 100 000 $ pourra mettre la main sur une partie du magot qu'il aura ainsi aidé à récupérer.

Il ne touchera toutefois pas un cent, évidemment, s'il s'avérait qu'il a lui-même fait partie du stratagème pour tromper le fisc.

La ministre du Revenu, Kerry-Lynne Findlay, a expliqué qu'une enveloppe de 30 millions de dollars sur cinq ans serait consacrée aux efforts de lutte contre la fraude fiscale au Canada et à l'étranger.

À l'heure où le gouvernement fédéral tente d'atteindre l'équilibre budgétaire, les conservateurs se montrent enthousiastes à l'idée de récupérer des sommes d'argent qui sont dues à Ottawa.

La répression contre les fraudeurs du fisc, qui vise à ramener au pays des centaines de millions de dollars, était l'un des éléments clés du budget fédéral de l'an dernier.

«Notre gouvernement est déterminé à combattre l'évasion fiscale et l'évitement fiscal abusif internationaux dans le cadre de ses efforts visant à protéger les importantes ressources sur lesquelles comptent les Canadiens pour appuyer les investissements dans les écoles, les hôpitaux et autres services essentiels du gouvernement», a indiqué la ministre Findlay dans un communiqué.

«Cacher des revenus et des biens à l'étranger afin d'éviter l'impôt est une infraction qui nuit à l'intégrité et à l'équité du régime fiscal canadien.»

Les Canadiens ont l'obligation légale de déclarer tout actif à l'étranger dont la valeur dépasse 100 000 $, selon l'Agence du revenu du Canada.

Le gouvernement conservateur souhaite renforcer ces règles de sorte que tout transfert électronique de fonds supérieurs à 10 000 $ soit aussi déclaré.