Les plus grandes banques canadiennes affirment que les consommateurs sont en train d'atteindre la limite de ce qu'ils peuvent se permettre d'emprunter et elles croient probable que cela ralentisse la croissance des prêts cette année.

Le président et chef de la direction de la Banque Royale [[|ticker sym='T.RY'|]], Gordon Nixon, a dit s'attendre, mardi, à ce que les ménages canadiens commencent à faire preuve d'un peu plus de retenue.

Lors d'une conférence de l'industrie, M. Nixon a aussi indiqué que les banques allaient probablement constater un ralentissement en ce qui a trait aux prêts aux consommateurs cette année, par rapport aux précédentes.

Pendant des années, les Canadiens ont tiré profit des faibles taux d'intérêt en empruntant des sommes records qui pourraient finir par les rendre vulnérables.

Les responsables des politiques ont à maintes reprises dit craindre qu'une soudaine hausse des taux d'intérêt laisse de nombreux consommateurs dans l'incapacité d'effectuer leurs paiements, ce qui pourrait éventuellement avoir un impact sur le marché immobilier et les dépenses de consommation.

Le mois dernier, Statistique Canada a fait savoir que l'endettement des ménages canadiens avait atteint un sommet sans précédent durant le troisième trimestre de 2013, ayant augmenté de 0,6 point de pourcentage, à 163,7%, durant les mois de l'été.

M. Nixon a dit s'attendre à ce que la croissance des prêts à la consommation demeure serrée, augmentant de plus ou moins 5%, pendant «une période de temps prolongée» à la suite de plusieurs années de hausses de plus de 10%.

Une augmentation plus lente du niveau d'endettement des Canadiens permettrait à la croissance économique de moins dépendre des consommateurs, a par ailleurs affirmé le président et chef de la direction de la Banque de Montréal [[|ticker sym='T.BMO'|]], Bill Downe.

M. Downe prévoit que les prêts aux entreprises aux États-Unis deviendront un facteur plus dominant au sein de l'industrie bancaire, cette année. Selon lui, la BMO pourrait tirer profit de cette croissance grâce à la présence de sa banque Harris dans le Midwest américain.