Une Première Nation installée sur les rives du lac Manitoba fait l'objet d'un audit en lien avec des prêts et des avances versées à son ancien conseil de bande et à ses anciens employés, révèlent des documents publiés récemment.

Des vérificateurs de la firme KPMG s'intéressent également à des paiements effectués pour construire des logements à l'extérieur de la réserve, tout comme à des paiements d'aide sociale à d'importants administrateurs, à l'ancien chef, et aux ex-conseillers de la Première Nation O-Chik-Chak-Ko-Sipi.

Aucune accusation n'a été déposée et les allégations n'ont pas été prouvées en cour.

Des documents obtenus par La Presse Canadienne en vertu de la Loi sur l'accès de l'information offrent un aperçu du travail des inspecteurs de KPMG, qui couvre la période allant d'avril 2009 à mars 2012.

La firme devait faire rapport au ministère des Affaires autochtones en mars 2012, mais La Presse Canadienne a appris que l'enquête était toujours en cours. KPMG a refusé de répondre aux questions sur son travail.

En mai 2013, un haut responsable des Affaires autochtones a demandé au chef actuel de la Première Nation, Eugene Eastman, d'autoriser le co-gestionnaire et son vérificateur à remettre des documents à KPMG.

«Le département des enquêtes effectuera une enquête pour assurer que les fonds distribués par la Première Nation ont été utilisés aux fins prescrites; et que la Première Nation O-Chi-Chak-Ko-Sipi a respecté les termes et les conditions des ententes de financement», a écrit Sylvie Lecompte, chef du département des enquêtes, dans un courriel destiné à M. Eastman.

La vérification tourne autour de 7,8 millions $ versés par le gouvernement fédéral, précise-t-elle, y compris une somme de 3,4 millions $ pour bâtir des digues de sacs de sable et d'argile pendant une inondation en 2011.

Cette Première Nation est l'une des nombreuses à faire l'objet de vérifications financières de la part du gouvernement fédéral.