Le consolidateur de l'industrie du camping au Canada la société Parkbridge, de Calgary, profite de la saison froide pour faire des emplettes au Québec. Deux autres terrains de camping viennent s'ajouter à son portefeuille de propriétés.

La société appartenant à 100 % à la caisse de retraite des fonctionnaires de la Colombie-Britannique, bcIMC, a acheté la semaine dernière le camping cinq étoiles La Roche d'Or, à Notre-Dame-des-Pins, près de Saint-Georges de Beauce. Appartenant jusqu'alors à Daniel Thériault et Martine Ferland, le site de 300 emplacements devient le 10e terrain de camping québécois à tomber dans le giron de cette entreprise qui se présente comme un spécialiste de la location de terrains.

Outre les terrains de camping, Parkbridge exploite des marinas en eaux douces dans les Grands Lacs et des parcs de maisons mobiles, dont deux sont au Québec, les parcs Rémillard et Richelieu, respectivement à Saint-Jean-sur-Richelieu et à Richelieu.

Le prix n'a pas été dévoilé. Pour donner une idée, les prix demandés varient de 5000 à 10 000 $ par emplacement pour les propriétés à vendre par le courtier André Blain, qui en fait une spécialité.

Prochaine cible : le camping Caravelle

Présente dans le milieu du camping québécois depuis 2007, Parkbridge est sur le point de conclure une autre transaction. Cette fois, sa cible est le camping Caravelle de Sainte-Sabine, dans la MRC de Brome-Missisquoi, appartenant à la famille Martin.

La transaction qui devrait se conclure dans les prochains jours a obtenu l'aval de la Commission de protection du territoire agricole du Québec en juin dernier. Le camping Caravelle compte 420 emplacements et occupe un terrain d'environ 22 hectares.

«Nous sommes en expansion, reconnaît Pierre-Luc Brodeur, directeur des opérations de Parkbridge pour le Québec et les Maritimes. La stratégie est de bien couvrir les régions touristiques du Québec.»

Des marges de 35 %

L'industrie du camping se porte bien merci. En 2011, les marges bénéficiaires brutes ont atteint 35 % pour les terrains privés de plus de 300 emplacements, selon la plus récente étude de la Chaire de tourisme Transat ESG UQAM sur le sujet.

«La performance financière des campings a été très bonne en 2010 et même supérieure pour l'année 2011, y lit-on. Le secteur connaît depuis plusieurs années une belle progression à plusieurs niveaux. Sur le plan de l'évaluation de la tarification, les études montrent que les prix ont connu une augmentation annuelle intéressante de 2005 à 2011.»

Le plan d'affaires de Parkbidge consiste à gérer en réseau les campings qu'elle acquiert. Des synergies se font du côté des achats et de la gestion des investissements. «On travaille sur une centrale de réservations», ajoute M. Brodeur. À l'achat d'un camping, un plan d'investissement est élaboré. Souvent, les premières sommes servent à mettre à niveau les infrastructures d'aqueduc et d'égout et du système électrique.

Le camping au Québec en 2012

848 campings

Taux d'occupation moyen : 67,3 %

Revenus de location : 173 millions de dollars

BAIIA des campings privés en 2011 : de 25 à 35 %

BAIIA des campings publics et OBNL en 2011 : de 12 à 18 %

Source : Fréquentation des terrains de camping en bref - 2012, Tourisme Québec et La pratique du camping au Québec en 2012, Chaire de tourisme Transat ESG UQAM