L'Ontario deviendra la première province à émettre des «obligations vertes», l'an prochain, pour aider à financer les transports en commun, a indiqué mercredi la première ministre, Kathleen Wynne.

Le programme sera dévoilé lors de la mise à jour économique de la semaine prochaine, et représente un outil novateur pour recueillir des fonds nécessaires pour le transport en commun dans la province, a affirmé Mme Wynne.

La première ministre a soutenu que le marché mondial pour les obligations vertes dans avait doublé au cours de la dernière année, et était désormais évalué à plus de 346 milliards $US (environ 362 milliards $CAN).

Il s'agit de la première mesure annoncée par Mme Wynne pour contribuer à obtenir les milliards de dollars nécessaires à l'augmentation des services de transport collectif dans la grande région de Toronto-Hamilton, lourdement congestionnée.

La mesure devra être adoptée à l'Assemblée législative mais ne constitue pas un vote de confiance risquant de défaire le gouvernement libéral minoritaire.

Le ministre des Finances, Charles Sousa, a fait valoir que les nouvelles obligations tireraient avantage de la capacité de la province à obtenir des fonds à de faibles taux d'intérêt.

Selon M. Sousa, les nouvelles obligations permettront des économies à long terme pour la province car bon nombre d'investisseurs sont prêts à mettre des capitaux dans des initiatives environnementales spécifiques - ou à tout le moins permettre au gouvernement de le faire.

Des responsables au ministère des Finances indiquent qu'il s'agit d'une portion du programme régulier d'emprunt du gouvernement provincial, mais que cette portion serait spécifiquement consacrée à des projets de transports écoresponsables.

Les obligations vertes ne figuraient pas parmi les leviers recommandés par l'agence provinciale de transports Metrolinx afin de recueillir les quelque 2 milliards de dollars par année jugés nécessaires pour améliorer l'offre de transport dans la grande région de Toronto-Hamilton.

Mme Wynne a aussi désigné un comité le mois dernier pour examiner ces propositions, qui comprennent notamment une hausse de la taxe de vente harmonisée, une taxe régionale sur le carburant de cinq cents le litre, et des redevances de 350 millions de dollars par année sur les stationnements d'affaires.