Le Directeur parlementaire du budget affirme que le coût de la main-d'oeuvre a augmenté de 7,8 milliards $ dans la fonction publique entre 2002 et 2012, mais précise que la quasi-totalité de cette hausse vient des nouvelles embauches et de l'inflation.

Un nouveau rapport du DPB indique que les gains salariaux de la fonction publique, au début de la période étudiée, dépassaient l'inflation, mais que ces gains se sont effrités au cours des dernières années.

Selon le rapport, les récentes suppressions de postes au fédéral et la Loi sur le contrôle des dépenses de 2009, qui limite les augmentations salariales dans les nouvelles conventions collectives, ont réussi à freiner la hausse des coûts de main-d'oeuvre au fédéral.

On y ajoute cependant qu'une certaine hausse de ces coûts est inévitable pour permettre aux fonctionnaires de maintenir leur niveau de vie.

Pendant la période de 10 ans étudiée par la DPB - entre 2001-2002 et 2011-2012 -, le gouvernement fédéral a dépensé 354 milliards $ en salaires pour ses employés, excluant la Gendarmerie royale et l'armée.

Le rapport répondait à une requête du député néo-démocrate Paul Dewar, qui avait demandé au Directeur parlementaire du budget de déterminer exactement les facteurs principaux qui pouvaient expliquer les hausses des coûts de main-d'oeuvre au gouvernement fédéral.

Le NPD a blâmé mercredi «la mauvaise gestion des conservateurs» qui serait responsable de cette hausse des coûts de main-d'oeuvre.

«Les conservateurs aiment accuser les travailleurs et les syndicats pour l'augmentation des coûts, mais ce rapport (du DPB) donne l'heure juste», a indiqué par voie de communiqué le porte-parole du NPD pour le Conseil du Trésor, Mathieu Ravignat. «La vérité est que les employés ont vu leur salaire baisser pendant que les conservateurs procédaient à une embauche massive», a soutenu le député de Pontiac.

«(Les conservateurs) doivent arrêter de prendre des décisions en fonction de leur idéologie, et mettre en place des politiques fondées sur les faits», a indiqué de son côté la porte-parole du NPD en matière de finances publiques, Peggy Nash.