Le coût de production des billets de banque en plastique contribue à une hausse de 23% des coûts d'exploitation de la Banque du Canada cette année, mais la banque centrale assure que l'investissement dans des billets plus durables rapportera à long terme.

Le rapport financier du deuxième trimestre de la banque, rendu public jeudi, montre que les coûts d'exploitation ont grimpé de 114 millions de dollars, à près de 606 millions, par rapport à la même période il y a un an.

Près de la moitié de la différence - ou un peu plus de 50 millions - s'explique par les coûts de production plus élevés des nouveaux billets en polymère, même si l'institution n'en imprime pas autant que ce qui était d'abord prévu. De plus, la banque a dit prévoir des coûts additionnels, alors qu'elle entreprend d'importantes rénovations de son siège situé au centre-ville d'Ottawa, qui impliqueront le déménagement temporaire de la plupart de ses 1200 employés.

La Banque du Canada a commencé à imprimer les nouveaux billets en plastique - à commencer par les coupures de 100 $ - en 2011, expliquant que ces billets seraient plus difficiles à contrefaire et qu'ils dureraient plus longtemps. Après avoir lancé de nouvelles coupures de 50 $ et 20 $, elle doit compléter son programme en proposant ses nouveaux billets de 5 $ et 10 $, plus tard cette année.

La banque centrale a réservé 166 millions de dollars pour 675 millions de billets en polymère en 2013, soit moins que tout d'abord prévu, mais davantage que les 580 millions de billets imprimés l'an dernier.

Néanmoins, l'institution assure que les billets en plastique devraient durer 2,5 fois plus longtemps que les coupures précédentes.

Dans une note complémentaire, la banque a rappelé en être au début d'un nouveau plan stratégique d'une durée de trois ans, et qu'il était prévu que ses coûts augmentent en 2013.

«À court terme, la banque effectuera aussi des investissements destinés à recentrer et à reconfigurer un certain nombre de modèles opérationnels et d'opérations pour réaliser des économies futures, a-t-elle indiqué. En 2014, lorsque l'institution commencera à récolter les avantages de ces investissements, les charges opérationnelles devraient diminuer comparativement à leurs niveaux de 2013.»

La banque centrale a aussi annoncé que ses revenus avaient totalisé 393,6 millions au deuxième trimestre, soit 5,1 millions de plus que lors de la même période il y a un an. Depuis le début de l'exercice, ses produits se sont accrus de 12,2 millions par rapport à la même période en 2012.