Les salaires canadiens devraient croître l'an prochain, mais peut-être pas autant que cette année, révèle un nouveau sondage.

Selon l'enquête du Hay Group, les employés canadiens peuvent s'attendre à une hausse de 2,6 % de leur salaire en 2014, ce qui est inférieur aux prévisions de 2,9 % pour l'année en cours.

Comme par le passé, les attentes quant à la croissance des salaires sont intimement liées à l'emplacement. Les provinces les plus riches en ressources naturelles visent des hausses de salaire d'entre 3,2 et 4,0 %, tandis que les autres s'attendent à des progressions d'entre 2,1 et 2,6 %.

Les salaires devraient avancer de 4 % à Terre-Neuve-et-Labrador l'an prochain, de 3,4 % en Saskatchewan et de 3,2 % en Alberta.

De l'autre côté de l'échelle, les hausses de salaire dans les provinces maritimes devraient atteindre en moyenne 2,1 % l'an prochain, tandis que celles au Québec et en Ontario devraient se rapprocher de la moyenne nationale, à 2,6 et 2,5 % respectivement.

L'enquête révèle en outre que les gains les plus importants sont attendus chez les employés du secteur du pétrole et du gaz naturel, des services, des coopératives d'épargne et de crédit et des industries chimiques.

Dans l'ensemble, les résultats du sondage placent le Canada en milieu de peloton au sein des pays industrialisés au chapitre des attentes pour les hausses de salaire. Le Japon attend des hausses moyennes de 2,0 %, tandis que les États-Unis et le Royaume-Uni visent respectivement des croissances de 2,8 et 2,9 %.

Les hausses de salaire actuellement attendues sont environ un point de pourcentage inférieur à celles des sondages effectués avant la récession de 2008-09.

Malgré tout, ces projections ne vont pas nécessairement se matérialiser.

D'après les plus récentes données de Statistique Canada, le salaire horaire moyen n'a avancé que de 1,8 % au cours des 12 derniers mois, tandis que la rémunération hebdomadaire moyenne - qui comprend les changements dans les heures travaillées et les employés salariés - a avancé de 2,5 %.

Les résultats du sondage réalisé en juin et en juillet reposent sur les réponses de plus de 500 employeurs des secteurs privé et public.