À la suite de près d'un an de prudence et de pessimisme, les chefs d'entreprise canadiens estiment que les conditions nécessaires à l'investissement commencent à se mettre en place.

Voilà ce qui ressort de la plus récente enquête du Conference Board du Canada sur la confiance des entreprises canadiennes, qui montre que ce sentiment s'est amélioré de façon marquée durant le deuxième trimestre de cette année. L'indice de confiance des entreprises calculé par le groupe de recherche a alors atteint 101,5 points, soit 10 points de plus qu'il y a trois mois et le niveau le plus élevé en plus d'un an.

De plus, 50,9 pour cent des chefs d'entreprise s'accordent à dire que la présente période constitue un bon moment pour investir. La balance des opinions sur la question - c'est-à-dire la différence entre ceux qui partagent ce point de vue et ceux qui ne sont pas d'accord - a également grimpé de 10 points.

«L'opinion des entreprises s'est améliorée de façon significative au deuxième trimestre», a indiqué le Conference Board.

«Les répondants étaient encouragés par les perspectives à court terme pour leurs firmes et pour l'économie dans son ensemble, de sorte que plusieurs ont dit s'attendre à d'importantes hausses des dépenses d'investissement», a ajouté l'organisme.

Chose importante, près de 37% des chefs d'entreprise ont dit fonctionner à plein rendement ou presque, comparativement à seulement 29% trois mois auparavant.

En outre, plusieurs dirigeants ont affirmé que les finances de leur entreprise étaient suffisamment solides pour investir et près de la moitié ont dit prévoir des profits plus élevés dans six mois.

La semaine dernière, la Banque du Canada a dit s'attendre à ce que les investissements des entreprises demeurent modérés à court terme, avant d'augmenter à mesure que la reprise des exportations canadiennes deviendra soutenue et augmentera la confiance quant à la demande mondiale.

Jeudi, la Fédération canadienne de l'entreprise indépendante a aussi fait état d'une hausse de confiance chez ses membres, généralement des petites et moyennes entreprises.

Le sondage du Conference Board a été mené pendant une période de quatre semaines s'étant étalée sur les mois de mai et juin.

Le résultat de cette enquête n'est pas étonnant compte tenu du fait que plusieurs économistes s'attendent à ce que l'économie canadienne commence à prendre de la vitesse au cours de la deuxième moitié de l'année, pendant que la reprise aux États-Unis - le plus grand partenaire commercial du Canada - deviendra plus vigoureuse.