Le gouverneur de la Banque du Canada Mark Carney dit croire qu'une approche plus flexible du système bancaire étatique pourrait être nécessaire pour s'attaquer aux défis de l'économie interconnectée moderne.

Dans le cadre de l'un de ses derniers discours avant son départ pour la Banque d'Angleterre, le mois prochain, M. Carney a déclaré que la Banque du Canada procédait actuellement à une étude de l'impact des politiques et des possibles approches pour les futures crises potentielles.

Une chose semble claire, cependant, dit-il: la politique conventionnelle consistant à cibler spécifiquement un marqueur d'inflation précis n'est pas adéquate dans toutes les circonstances, particulièrement pendant des circonstances économiques exceptionnelles.

M. Carney souligne par ailleurs que la politique elle-même aurait pu avoir exacerbé la crise financière de 2008-2009 en instillant un faux sentiment de sécurité au sein des joueurs du marché et des consommateurs qui a mené à une plus grande prise de risques.

Il indique également qu'une inflation faible et prévisible n'a eu que peu d'effet pour éviter que la crise ne se produise.

Dans des circonstances exceptionnelles, il affirme que la Banque du Canada a appris qu'elle pourrait devoir utiliser des politiques monétaires, comme la hausse des taux d'intérêt, pas seulement pour atteindre une cible en matière d'inflation, mais pour refroidir un marché immobilier qui surchauffe, ou d'autres bulles.

M. Carney avance aussi que les Banques centrales ont appris à utiliser des engagements conditionnels à propos de la direction de la politique monétaire, pour tenter d'influencer la façon dont les gens empruntent et dépensent.

Le discours, présenté comme une allocution touchant à de nombreux domaines à des professeurs et des étudiants de l'Université de l'Alberta, sera sans doute scruté avec attention par les législateurs anglais pour des indices sur la façon dont le futur gouverneur de la Banque centrale anglaise risque de se conduire lorsqu'il entrera en poste, le 1er juillet.