La Banque du Canada est à la recherche d'une personne «exceptionnelle» pour occuper le poste de gouverneur, et selon toute vraisemblance elle veut quelqu'un qui ressemble à Mark Carney.

La banque centrale a placé des annonces pour dénicher des candidats dans trois publications - The Economistle Globe and Mail et La Presse - lundi en énumérant une vaste gamme de diplômes et de compétences requis.

Le candidat qui sera retenu devra être un bon communicateur bilingue, un citoyen canadien et une personne qui démontrera «d'indiscutables compétences techniques en matière de politique monétaire et, plus largement, en macro-économie, conjuguée à une compréhension très développée du secteur financier, des institutions et des marchés, national et international».

Ces compétences semblent avoir été calquées sur celles de M. Carney, un ex-directeur exécutif de la firme Goldman Sachs qui est devenu un militant de premier plan sur la scène internationale en faveur d'une réglementation bancaire plus stricte.

Il est également connu pour avoir dénoncé des litiges économiques au Canada, y compris le syndrome hollandais, l'investissement des entreprises et le développement des ressources pétrolières du Canada.

Le salaire, qui peut osciller entre 431 800 $ et 507 900 $, en plus des bonus habituels, permet à la Banque du Canada d'être très sélective dans le choix de ses candidats.

Même si on sait depuis un mois déjà que M. Carney quittera la Banque du Canada pour la Banque d'Angleterre le 1er juin, la liste de candidats potentiels semble rétrécir plutôt que grossir.

Au cours des dernières semaines, l'ex-économiste en chef de la Banque TD Don Drummond, l'ancien greffier du Conseil privé Kevin Lynch et Julie Dixon, la surintendante des institutions financières canadiennes, ont tous décidé de retirer leur candidature.

Ça devrait permettre au premier sous-gouverneur de la Banque du Canada Tiff Macklem, qui compte une certaine expérience internationale en étant sous-ministre délégué aux Finances du G7, d'être désormais étiqueté comme étant le favori.

Le négligé est Steve Poloz, un économiste respecté ayant de l'expérience sur les marchés financiers et dans les prévisions économiques qui est présentement le président d'Exportation et développement Canada (EDC).