La dette accumulée du gouvernement du Canada atteindra les 600 milliards de dollars samedi, a annoncé vendredi une organisation canadienne de contribuables en critiquant la gestion financière du premier ministre Stephen Harper.

Les Canadiens ont réduit leur dette de plus de 100 milliards de dollars entre 1997 et 1998, mais depuis, le gouvernement Harper a réemprunté tout autant sinon plus», a indiqué dans un communiqué la Fédération canadienne des contribuables, une organisation conservatrice.

«En date de demain, le gouvernement Harper aura ajouté 142,4 milliards de dollars à notre dette nationale, lui faisant franchir le cap des 600 milliards de dollars», a déclaré le directeur de la fédération, Gregory Thomas.

La dette du gouvernement fédéral atteignait 582,2 milliards de dollars à la fin mars et représentait 33% du produit intérieur brut (PIB), soit le ratio le plus faible du groupe des sept pays les plus industrialisés de la planète (G7), selon les chiffres les plus récents du ministère canadien des Finances.

La dette avait atteint un sommet de 67,1% du PIB en 1995-1996.

La Fédération canadienne des contribuables a félicité le ministre des Finances, Jim Flaherty, qui s'est engagé jeudi à équilibrer le budget du gouvernement d'Ottawa «durant le présent mandat du gouvernement et certainement avant les prochaines élections», attendues en octobre 2015.

«Les Canadiens ont voté pour un allègement fiscal lors des dernières élections, certainement pas pour des déficits jusqu'en 2016», a ajouté M. Thomas.

«Un emprunt à grande échelle constitue une pente glissante qui mène au genre de chaos dont on est témoin en Grèce», a-t-il dit.

«L'Australie et la Nouvelle-Zélande, les Pays-Bas, la Corée du Sud, la Suisse et les pays scandinaves ont tous un fardeau d'endettement moins lourd que le Canada», a-t-il dit. «Avec l'abondance des matières premières du Canada, nous devrions équilibrer notre budget et rembourser notre dette nationale».