L'ancien ministre conservateur Jim Prentice croit que la mise en place de règles strictes est nécessaire avant de permettre à des sociétés d'État étrangères d'investir au Canada.

Lors d'un discours prononcé à Londres dans le cadre de la conférence Oil & Money 2012, M. Prentice a noté que l'actuelle turbulence au sujet des investissements faits par des sociétés d'État étrangères au Canada avait pu surprendre la communauté internationale.

M. Prentice, maintenant un haut dirigeant de la Banque CIBC, a souligné que ce type d'investissements soulevait de plus en plus de controverse au Canada ces dernières années.

Dernièrement, les entreprises canadiennes ont fait l'objet de plusieurs offres de rachat - dont une proposition de 15,2 milliards $ faite par la chinoise China National Overseas Oil Corp (CNOOC) pour Nexen, une pétrolière de Calgary.

L'offre, déposée au mois d'août, est toujours étudiée par Ottawa.Plus récemment, le gouvernement fédéral a bloqué une offre de six milliards $ présentée par la société d'État malaisienne Petronas pour un projet d'investissement dans la société Canada Progress Energy.

Petronas espère toujours que son offre sera éventuellement approuvée, avec certaines modifications.

M. Prentice a souligné qu'il serait «carrément mal avisé» pour le Canada de tourner le dos à de nouveaux investissements en provenance de pays comme la Chine.

Il croit cependant que le gouvernement doit s'assurer que les investisseurs étrangers adhèrent à des normes rigoureuses en matière de gouvernance et de transparence.