Le gouverneur de la Banque du Canada, Mark Carney, soutient que les Canadiens devraient se réjouir de la richesse pétrolière du pays et s'affairer à étendre les profits à l'ensemble du pays, plutôt que de s'inquiéter du soi-disant «mal hollandais».

M. Carney suggère également que les bénéfices provenant des sables bitumineux albertains soient étendus de manière plus équitable en construisant des pipelines vers les marchés populeux de l'Ontario et du Québec.

Dans un discours prononcé devant la Table ronde de Spruce Meadows, à Calgary, M. Carney a indiqué que la hausse des cours des produits de base, en particulier celle du cours du pétrole, était clairement favorable pour le Canada dans son ensemble, et non seulement pour l'Alberta.

Mais il soutient que les Canadiens ne profitent pas assez des avantages de cette situation, puisque les provinces de l'est du pays importent du pétrole à un prix plus élevé que celui auquel l'or noir est exporté par l'Alberta.

Le pays pourrait tirer plus de bénéfices de la situation en construisant des pipelines vers le centre du pays et en y raffinant le pétrole brut sur place.

Le gouverneur de la Banque du Canada a reconnu que la valeur élevé des matières premières avait enflammé le dollar canadien et contribué à la moitié de son appréciation depuis dix ans, ce qui a affecté la santé financière des installations de fabrication du centre du pays.

Mais il a ajouté que cela n'explique que partiellement l'écroulement du secteur manufacturier durant cette période, ce que plusieurs appellent «le mal hollandais».

Mais, plus important encore, M. Carney croit que l'exportation du pétrole canadien et de d'autres biens de consommation a permis de stimuler la croissance au pays, ce qui a entraîné des hausses de salaires et revigoré l'activité économique.