L'expansion s'est poursuivie en début d'année, bien qu'à un rythme ténu.

Le produit intérieur brut (PIB) a progressé de 0,1% en janvier après avoir marqué un bond de 0,5% en décembre, a indiqué hier Statistique Canada. En 12 mois, la croissance s'élève à 1,7%.

La croissance a été assurée par la production manufacturière. Avec un bond de 0,7%, elle enregistre son cinquième gain mensuel d'affilée. C'est avant tout la production automobile qui en a été le moteur. Le gain aurait été plus spectaculaire sans le lock-out à l'aluminerie RioTinto Alcan à Alma qui aura pesé sur la croissance du Québec.

«L'activité manufacturière enregistre un gain de 3,9% depuis un an», note Dawn Desjardins, économiste en chef adjoint chez RBC.

Il s'agit néanmoins d'une surprise puisque l'enquête sur les ventes des manufacturiers, parue plus tôt au cours du mois, faisait état d'un repli. «L'explication réside sans doute dans l'augmentation des stocks», suggère Jimmy Jean, économiste principal chez Desjardins.

Des gains significatifs ont aussi été enregistrés dans le commerce de gros, le transport et l'entreposage, des segments associés aux exportations qui ont crû au cours du mois ainsi que dans le secteur de l'hébergement.

Après plusieurs replis mensuels d'affilée, les services publics, qui incluent la génération et le transport d'électricité, ainsi que les pipelines en tout genre, ont pu profiter des froids mordants.

En revanche, l'extraction minière a reculé de 0,9%, sous l'effet d'une chute marquée de la production de gaz naturel.

La construction s'est repliée d'un dixième, le repli du secteur résidentiel n'ayant pu être compensé par le gain du non résidentiel.

Éant donné la forte croissance de décembre et l'élan qu'elle donnait au trimestre, l'expansion pourrait atteindre les 2% en rythme annuel au premier trimestre, en supposant une avancée aussi faible en février et mars qu'en janvier.

Ce serait néanmoins mieux que celle de 1,8% de l'automne dernier.

Il serait bien étonnant que les chiffres du Québec atteignent la moyenne canadienne, toutefois. Ses volumes d'exportations ont plongé en janvier, effaçant tous les gains de décembre.

En outre, le nombre de salariés a encore diminué de 2700 selon les données de l'enquête Emploi, rémunération et heures de travail de l'agence fédérale.